Baisse du pouvoir d’achat : Le pire reste à venir

Publié le par Denis Lapalus
Pouvoir d’achat : Les craintes de baisse du pouvoir d’achat des Français se renforcent
C’est bien sans surprise que le nouveau baromètre Viavoice-BPCE pour Les Echos et France Info indique une forte dégradation du moral des Français concernant leur pouvoir d’achat dans les mois à venir. 46% d’entre eux pensent que leur pouvoir d’achat va se dégrader dans les prochains mois.
Hausse des prix tous azimuts
- Pétrole/carburant
Le pétrole voit son prix flamber suite aux conditions géo-politiques, liées à l’Iran et à la Syrie. Le prix des carburants bat des records, et la baisse annoncée allant jusqu’à 6 centimes par litre à la pompe n’est que temporaire (3 mois) et qui plus est, artificielle. Le geste du gouvernement tente de limiter la casse, mais ne résout pas le problème de fond.
- Denrées alimentaires
Les matières premières agricoles battent également des records de prix. Les mauvaises conditions météo ont fortement perturbé la saison en Europe de l’Est, tout comme aux Etats-Unis. Le prix des céréales a grimpé en flèche, la répercussion sur les produits alimentaires se feront sentir dans les mois à venir. Seuls les producteurs de l’Europe occidentale pourront, pour une fois, profiter de cette hausse des cours.
- Charges / Fiscalité

Côté salaire, la hausse du SMIC ne fait qu’annuler la hausse de l’inflation. Les charges sociales restant à leurs niveaux, les salariés ne bénéficient d’aucun réel coup de pouce. De plus, la hausse de la fiscalité de l’épargne et des placements, effectuée récemment, conjuguée à la baisse des taux d’intérêts, met un terme aux espoirs d’une épargne long terme, complément de revenus.
Enfin, la crise de la dette ne dissimule pas une hausse de la fiscalité à venir pour les Français. Aucune diminution conséquente des dépenses de l’Etat n’étant encore envisagée.
- Rentrée scolaire, hausse des prix des fournitures scolaires
Enfin, la rentrée des classes marque le début de dépenses conséquentes, et ce, même si la revalorisation de l’allocation de rentrée scolaire a été effectuée.
Ce descriptif bien sombre de la situation actuelle ne peut être contrebalancée par la hausse des plafonds du livret A et du LDD, dont le taux permet tout juste d’annuler l’inflation. Les Français, dont le moral est en berne, garderaient-ils trop les pieds sur terre ?