Crise économique : moins dramatique qu’anticipée, retour au niveau d’avant confinement, dès 2022 !
La Banque de France a livré ses nouvelles prévisions concernant la reprise économique. Le tableau serait moins noir qu’escompté initialement. Le PIB retrouverait son niveau de la fin 2019 dès le premier trimestre 2022.
lundi 14 septembre 2020, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Une reprise économique plus forte qu’anticipée
De bonnes nouvelles ! La Banque de France a révisé à la baisse ses prévisions de récession pour 2020 (-8,7 %) tandis que le rebond de la croissance serait plus fort que prévu en 2021, à +7,4 %. Le PIB retrouverait son niveau de la fin 2019 dès le premier trimestre 2022. "L’économie française est en train de remonter assez rapidement du plongeon brutal de mars, mais nous sommes loin d’être sortis d’affaire", a estimé le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau sur France Info. "Comme l’ensemble du monde, (elle) a subi un choc d’une ampleur inédite au premier semestre 2020" avec le confinement strict mis en place mi-mars et levé mi-mai, constate la Banque centrale française dans ses projections macroéconomiques jusqu’en 2022 publiées mardi.
Le rebond de l’économie dès le troisième trimestre ne suffira donc pas a éviter une récession inédite de l’économie cette année. Évaluée à -8.70%. Après cela, "2021 et 2022 seraient des années de redressement net mais progressif", prédit la Banque de France, avec une croissance de 7% prévue l’an prochain, puis une progression de 4% du PIB en 2022. Mais "ce fort rebond apparent ne permettrait pas de retrouver le niveau d’activité de fin 2019 avant mi-2022", prévient la banque centrale française.
Chômage historique mi-2021
Il est "probable que la montée attendue du chômage et le contexte global de forte incertitude continuent de peser sur les comportements d’achats", juge la BdF. Si le dispositif massif de chômage partiel mis en place par le gouvernement va quelque peu ralentir l’impact de la crise sur l’emploi et le pouvoir d’achat cette année, le taux de chômage devrait dépasser les 10% fin 2020, et grimper jusqu’à un pic supérieur à 11,5% à la mi-2021, un niveau "au dessus des précédents historiques", projette la Banque de France. Et là encore, il faudra attendre 2022 pour le voir redescendre à 9,7%. Le pouvoir d’achat devrait lui légèrement reculer de 0,5% cette année, avant de repartir à la hausse mais à un rythme bien plus faible que l’activité.