L’appartement de Thomas Fabius acquis dans des conditions normales (avocat)
L’acquisition en 2012 par Thomas Fabius pour 7 millions d’euros d’un appartement à Paris, qui a fait l’objet d’un signalement à la cellule de renseignement financier Tracfin, s’est faite dans des conditions normales, assure jeudi son avocat, Cyril Bonan.
jeudi 4 juillet 2013, par FranceTransactions.com (avec AFP)
L’appartement de Thomas Fabius acquis "dans des conditions normales" (avocat) :
"L’appartement personnel de M. Thomas Fabius et de sa compagne a été acheté dans des conditions normales", selon un communiqué à l’AFP. La société civile immobilière "qui porte ce bien a été constituée dans le cadre d’un projet familial, et seuls M. Thomas Fabius et sa compagne en sont associés", précise Me Bonan.
"Thomas Fabius a justifié auprès du notaire et de la banque prêteuse des ressources personnelles permettant de faire l’acquisition de cet appartement", selon l’avocat, pour qui "laisser entendre que cette acquisition serait frauduleuse est diffamatoire".
"L’acquisition a été financée pour partie par un apport personnel de M. Thomas Fabius et pour partie par un emprunt bancaire, lequel est assorti de garanties usuelles, en l’occurrence une hypothèque sur le bien immobilier ainsi qu’un contrat d’assurance-vie souscrit par Thomas Fabius et donné en gage à la banque", précise l’avocat.
Selon Le Point, qui avait révélé fin avril que l’acquisition du logement de 285 m2, situé boulevard Saint-Germain dans le VIIe arrondissement, faisait l’objet d’une enquête judiciaire, Thomas Fabius n’est pas imposable sur le revenu et aurait expliqué à l’agent immobilier au moment de l’achat disposer de fonds en partie gagnés au jeu.
Interrogé sur ce point par l’AFP, l’avocat s’est refusé à tout commentaire, invoquant la vie privée de son client.
"Cet appartement a été payé au prix du marché", plaide Me Bonan, qui relève qu’il s’agit du domicile de Thomas Fabius et sa compagne.
L’appartement a été acquis à un prix de plus de 24.000 euros du mètre carré, supérieur au prix du marché moyen dans ce quartier huppé, l’un des plus chers de Paris.
Interrogée le 2 mai sur cet achat, la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem avait demandé de laisser la justice "faire son travail" et recommandé de bien distinguer le ministre des Affaires étrangères de son fils : "Cette affaire concerne M. Fabius, prénom Thomas, qui n’est pas membre du gouvernement. Il est important de ne pas tout mélanger."
Une enquête préliminaire visant Thomas Fabius avait été ouverte en 2012 pour "tentative d’escroquerie et faux", après une plainte pour des faits datant de novembre 2011.