La vacance dans les centres commerciaux en forte hausse sur deux ans

Le taux de vacance commerciale a atteint 7,6% dans les centres commerciaux français, en hausse de trois points en deux ans, selon une étude publiée mercredi par la fédération patronale du commerce spécialisé Procos.

mercredi 5 novembre 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La vacance dans les centres commerciaux en forte hausse sur deux ans (Procos)

Le taux de vacance mesuré en octobre dans 750 centres commerciaux s’est établi à 7,6% des locaux figurant au cadastre, contre 4,6% en 2012.

Cette progression "témoigne des difficultés du commerce à se maintenir dans un parc immobilier toujours plus étendu, toujours plus cher et, en définitive, moins profitable", estime Procos dans un communiqué.

L’évolution est plus prononcée pour les petits centres commerciaux:le taux de vacance passe en effet de 4,9% à 7,4% dans les galeries marchandes de 20 à 40 boutiques, et de 4,2% à 7,5% dans celles de 40 à 80 boutiques.

Cette hausse est plus contenue dans les centres commerciaux régionaux , où la vacance passe de 5,5% à 6,9%, ainsi que dans les "mega malls" (plus de 120 boutiques), où ce taux augmente de 4,4% à 6,1%.

Globalement, six centres commerciaux sur dix affichent un taux d’occupation supérieur à 95%. A l’autre bout de l’échelle, 18% dépassent un taux de vacance de 10%.

Les sites "les plusanciens résistent mieux à la crise", observe Procos, ajoutant que "la dernière génération de centres commerciaux peine à trouver sa place dans un parc arrivé à maturité".

La stratégie des bailleurs joue également sur la vacance commerciale : ceux qui privilégient une approche "patrimoniale" plutôt qu’un rendement maximal des loyers ont les meilleurs taux d’occupation.

Par ailleurs, ceux qui ont opté pour une "forte composante culture-loisirs et restauration" sans "locomotive alimentaire", ou pour une localisation sur une ancienne friche industrielle en périphérie urbaine sont les plus frappés par la vacance commerciale.

Procos estime que le secteur subit "une crise de surproduction des surfaces de ventes", la superficie totale du parc (77 millions de m2 en 2009) ayant longtemps cru plus vite que la consommation.

En outre, le rendement des magasins (chiffre d’affaires par m2) a diminué de 1% par an entre 1992 et 2009, tandis que les coûts d’occupation ont progressé de 3% par an, conduisant les enseignes "à redéfinir leur stratégie de maillage (...) à partir de la performance de chacun de leur point de vente, considérécomme un centre de profit indépendant".

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