Immobilier : la solidité du marché bien meilleure qu’en 1989 (analyste)
La solidité du marché de l’immobilier parait bien meilleure aujourd’hui qu’en 1989...
PARIS, 18 fév 2008 (AFP)
lundi 18 février 2008, par AFP
La solidité du marché de l’immobilier "parait bien meilleure aujourd’hui qu’en 1989", à la veille du retournement au début des années 90, selon une analyse publiée dans la lettre "Conjoncture logement" en février par Nexity.
En 1993, "le marché s’est "effondré", avec "une perte de plus de100.000 transactions dans l’ancien et de près de 100.000 mises en chantier", rappelle Michel Mouillart, professeur d’économie à Paris Nanterre dans une étude "Conjoncture logement".
Entre 1978 et 1986, les ménages achetaient en moyenne 360 à 370.000 logements anciens par an, pour atteindre près de 540.000 en 1989, marquant un boom considérable de l’immobilier en France.
Selon M. Mouillart, il y a eu à l’époque "deux raisons principales exogènes" à l’effondrement des années 90 : "le repli des engagements budgétaires de l’Etat dans la construction" et "l’offre dela part d’établissements de crédit qui avaient mal provisionné les risques de défauts de certains de leurs emprunteurs".
Aujourd’hui "les conditions de financement se sont considérablement améliorées", ainsi que la solvabilité des ménages, c’est-à-dire leur capacité d’achat immobilier en fonction de leurs revenus, constate M. Mouillart.
A partir des années 2000, le marché de l’immobilier le marché a connu une progression constante avec des prix qui ont doublé en moins de 10 ans.
Et "l’impact négatif de la hausse des prix des logements a été plus que compensée par l’amélioration des conditions de crédit", ajoute-t-il.
En 2007, quelque 700.000 logements anciens ont été vendus, et 435.000 ont été mis en chantier.
Pour autant, Michel Mouillart s’inquiète du "risque de contraction de l’offre de crédit" qui pourrait"s’accentuer du fait des difficultés que rencontrent plusieurs acteurs du secteur bancaire et financier".
En conclusion, Michel Mouillart reste néanmoins optimiste en raison d’une "demande solide et dont la solvabilité est très bonne", soulignant que sur le marché la demande excèdetoujours largement l’offre.
but/fme/al