La polémique sur la proposition d’encadrement des loyers à la relocation n’en finit plus d’enfler. Tous les ténors de la politique française s’expriment à ce sujet. Selon Fillon, un encadrement des loyers serait tout simplement un coup d’arrêt à l’investissement immobilier. Détails...
lundi 4 juin 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Pour Fillon, un encadrement des loyers sonnerait la fin de l’investissement immobilier
L’encadrement des loyers envisagé par le gouvernement se traduira par l’arrêt de l’investissement immobilier, a estimé lundi l’ancien premier ministre François Fillon, venu soutenir dans la Sarthe le candidat UMP qui brigue sa succession.
"Encadrer les loyers, ça veut dire qu’il n’y a plus aucun investissement immobilier", a déclaré M. Fillon à La Suze-sur-Sarthe.
"Dans un pays où il y a une crise du logement, ce qu’il faut, c’est construire des logements. Qui va construire des logements si les loyers sont encadrés ? Il y a des gens qui vont construire des logements pour le plaisir de le faire ?", s’est-il interrogé.
"La vie, c’est l’offre et la demande. Si vous n’avez pas de logements, les loyers sont élevés ; s’il y a des logements, les loyers le sont moins. Quand la gauche était au pouvoir entre 1997 et 2002, on construisait deux fois moins de logements qu’aujourd’hui", a affirmé l’ancien premier ministre qui réagissait à l’annonce par la ministre du Logement, Cécile Duflot, de son intention de bloquer temporairement par décret les loyers à la relocation.
"Ce n’est pas en prenant des mesures législatives, en contraignant les choses, qu’on arrivera à faire baisser les loyers. Si c’était possible, ça se saurait. Ca n’a jamais fonctionné", a assuré M. Fillon.
"Il s’agit d’une disposition d’urgence pour répondre à la crise du logement qui pèse sur les ménages", a déclaré Mme Duflot dans une interview au quotidien Libération datéde lundi.
L’ancien premier ministre est venu lundi apporter son soutien à son ancien député suppléant, Marc Joulaud, 44 ans, qui se présente dans cette circonscription face au ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll (PS).