La Banque de France incitée à une meilleure gestion de son patrimoine

La Banque de France a réalisé quelques progrès mais a encore beaucoup à faire pour améliorer la gestion de son patrimoine immobilier, trop étendu et onéreux, estime un rapport d’information

PARIS, 12 juin 2008 (AFP) -

jeudi 12 juin 2008, par AFP

La Banque de France a réalisé quelques progrès mais a encore beaucoup à faire pour améliorer la gestion de son patrimoine immobilier, trop étendu et onéreux, estime un rapport d’information réalisé par le sénateur Paul Girod et rendu public jeudi.

Près d’un million de mètres carrés occupés, 304 immeubles en propriété et 39 en location, deux maisons de retraite et douze centres de vacances : le parc immobilier de la Banque de France, jugé "surdimensionné" dans un rapport de 2003, reste encore "considérable", souligne le sénateur UMP, membre de la commission des Finances.

Depuis2004, la banque, en mutation profonde avec l’introduction de l’euro, a procédé à la cession de 97 immeubles, qui lui ont permis de réaliser une plus-value de 201 millions d’euros. Cet effort de rationalisation est jugé "globalement satisfaisant" par le rapporteur qui souligne qu’il permet d’économiser près de 5 millions d’euros de charges par an.

Sur la gestion actuelle, le rapporteur est plus critique. Il pointe ainsi les loyers exorbitants payés par la Banque de France pour ses locaux installés dans les Ier et IIe arrondissements de Paris : ils représentent 60% des chargesmais seulement 16% des surfaces des immeubles du siège. M. Girod préconise à ce sujet que la Banque de France cherche "une alternative aux plus onéreux des immeubles qu’elle a pris à bail dans le centre de Paris".

Il relève par ailleurs des "excès ou insuffisances, des opacités oudes étrangetés hérités d’un passé plus ou moins lointain". Le millier de logements détenus par la banque sont ainsi loués à des conditions extrêmement favorables, et parfois (12% des cas) à des personnes n’ayant aucun lien avec l’institution.

Quand des personnes sans lien avec la banque quittent leur logement, leur loyer est réévalué de 70% en moyenne et de 150% en banlieue parisienne. Le manque à gagner pour la Banque est évalué à 2,4 millions d’euros par an.

"L’avenir de ces logements, c’est la vente. La banque de France n’a pas vocation à avoir un parclocatif", a estimé Jean Arthuis, président de la commission des Finances du Sénat au cours d’une conférence de presse.

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