Quand un investissement en loi Demessine de défiscalisation tourne au cauchemar...

La mésaventure de 110 copropriétaires, embarqués dans un projet de résidence touristique en zone de revitalisation rurale montre combien l’investissement immobilier est à risques. Sept copropriétaires ont néanmoins obtenu satisfaction devant la justice afin de suspendre les prélèvements bancaires.

vendredi 22 mars 2013, par FranceTransactions.com (avec AFP)

Des copropriétaires d’une résidence jamais achevée obtiennent la suspension de leurs versements bancaires

Sept copropriétaires d’une résidence touristique inachevée à Laprugne (Allier) ont obtenu jeudi auprès du tribunal de grande instance de Cusset la suspension des prélèvements bancaires destinés à payer leurs appartements, a-t-on appris auprès de Patricia Marchand, présidente de l’association des copropriétaires.

Les prélèvements bancaires sont suspendus jusqu’à la fin de la procédure sur le fond, pour obtenir l’annulation des ventes.

"C’est une première pour nous, on saute au plafond de joie !", a réagi Patricia Marchand par téléphone, estimant que ce jugement étaittrès positif pour les autres dossiers en attente, 65 au total.

La résidence touristique des Hauts du Cordat, située dans le village de Laprugne dans la Montagne bourbonnaise, a été vendue par lots, entre 2004 et 2008, à 110 copropriétaires qui souhaitaient investir en zone de revitalisation rurale, à travers la loi Demessine de défiscalisation.

Mais les retards, malfaçons et difficultés se sont multipliés. Ainsi la SCI chargée de l’opération immobilière a été mise en liquidation en 2010 et son dirigeant est décédé en 2011.

Les copropriétaires n’ont jamais pu obtenir de crédit d’impôt, ni louer les appartements, payés entre 120.000 et 150.000 euros, et ont dû payer les mensualités de leur poche, soit de 700 à 1.500 euros selon les cas.

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