Huées pour le secrétaire d’Etat au Logement au congrès du mouvement HLM
Le secrétaire d’Etat au Logement Benoist Apparu a été souvent hué par les délégués du mouvement HLM pendant son discours de clôture du 71e congrès de l’Union sociale pour l’habitat (USH),
STRASBOURG, 30 sept 2010 (AFP)
jeudi 30 septembre 2010, par AFP
Le secrétaire d’Etat au Logement Benoist Apparu a été souvent hué par les délégués du mouvement HLM pendant son discours de clôture du 71e congrès de l’Union sociale pour l’habitat (USH), jeudi à Strasbourg.
La colère des congressistes était dirigée contre l’annonce, mercredi dans leprojet de budget 2011, de la décision du gouvernement de prélever pendant 3 ans 340 millions par an sur les fonds du mouvement HLM pour arriver à boucler son budget tout en limitant les hausses de loyers sociaux l’année prochaine.
"D’un montant de près de 800 millions d’euros en 2008", les "aides à la pierre" (subventions de l’Etat) "tomberont à 500 millions en 2011 dont 160 seulement pris en charge par l’Etat", a dénoncé Thierry Repentin, président de l’USH, mouvement qui loge 10 millions de Français dans 4 millions de logements HLM.
Pour M. Repentin, "la différence sera constituée par ce prélèvement de 340 millions d’euros pendant trois ans".
Même s’il a peu d’espoir de voir son voeu traduit en actes, le congrès a voté une résolution demandant "solennellement au Parlement de revenir" sur cette dernière mesure car "ce sont 10 milliards d’euros de travaux qui ne seraient pas engagés" en raison des 20.000 logements par an qui ne seraient pas construits par les HLM.
Le secrétaire d’Etat au Logement a pour sa part plaidé une nouvelle fois pour "une France de propriétaires" car "posséder son logement, c’est la constitution d’un capital pour la retraite" d’où la réforme, contenue dans le projet de budget 2011, favorisant les primo-accédants avec l’élargissement du Prêt à taux zéro (PTZ).
Pour M. Apparu "la mission première du parc social" consiste surtout "à loger les plus modestes mais aussi ceuxqui pour de multiples raisons ne trouvent pas de logement sur le marché" même s’il estime qu’il ne faut "pas concentrer les populations les plus pauvres dans les mêmes quartiers".