Europe : les investissements hôteliers ont dépassé les niveaux d’avant crise (étude)
Les investissements hôteliers en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique ont retrouvé et même dépassé les niveaux d’avant crise en 2010 atteignant 9,3 milliards d’euros
PARIS, 16 fév 2011 (AFP)
mercredi 16 février 2011, par AFP
Les investissements hôteliers en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique ont retrouvé et même dépassé les niveaux d’avant crise en 2010 atteignant 9,3 milliards d’euros, selon des chiffres publiés mercredi par Jones Lang LaSalle Hotels.
En 2009, ils avaient atteint le niveau le plus bas depuis la fin des années 1990, à 2,8 milliards d’euros, en baisse de 64% par rapport à 2008. L’an dernier, ces investissements ont au contraire progressé de 113%.
Pour 2011, Jones Lang LaSalle Hotels prévoit encore une augmentation de 24% à 11,5 milliards d’euros.
"L’année sera caractérisée par des marchés qui offriront de réelles opportunités aux investisseurs mais aussi des risques", prévient Yves Marchal, directeur général Europe du Sud de Jones Lang LaSalle Hôtels.
"Le marché sera principalement animé par les banques qui désirent se retirer du marché en vendant des actifs +distressed+ (dépréciés, ndlr)", ajoute-t-il.
L’activité d’investissement la plus intense est attendue au Royaume-Uni et en Irlande selon l’étude. En France, 2011 devrait être marquée par quelques belles transactions mais aussi par un nombre croissant d’actifs secondaires ou qui demandent des travaux de rénovation, "probablement en deçà de leur valeur initiale".
En 2010, le Royaume-Uni a reconquis sa place de leader en termes de volume d’investissement au niveau européen avec près de 2,4 milliards d’euros de transactions tandis que la France revient à la deuxième place avec 900 millions d’euros investis.
Le volume d’investissement français s’élèverait à 1,7 milliard d’euros si les transactions de portefeuilles paneuropéens étaient consolidées dans les volumes nationaux, relève l’étude.
En France, les investissements en 2010 ont progressé de 27% par rapport à l’année précédente, sous l’effet notamment de la cession d’actifs prestigieux tels que le Lutétia pour 145 millions d’euros) et le Crillon (environ 250 millions d’euros).
Les portefeuilles les plus importants en termes de volume d’investissement français ont été cédés dans le cadre de l’externalisation des murs par Accor (49 hôtels) et la vente de la société B&B, précise encore Jones Lang LaSalle Hotels.