Les agents de l’Etat invités à travailler dans un espace plus réduit (rapport)
Les agents de l’Etat occupent un espace de travail trop important par rapport à l’objectif fixé de 12 m2 par poste, souligne le Conseil immobilier de l’Etat (CIE) dans un rapport publié cette semaine...
PARIS, 15 juin 2011 (AFP)
mercredi 15 juin 2011, par AFP
Les agents de l’Etat occupent un espace de travail trop important par rapport à l’objectif fixé de 12 m2 par poste, souligne le Conseil immobilier de l’Etat (CIE) dans un rapport publié cette semaine.
Né en 2006 du constat de "carences inquiétantes dans la gestion du patrimoine immobilier public", le CIE, composé de députés, de sénateurs et d’experts, a dressé un bilan en demi-teinte de la politique immobilière de l’Etat, qu’il est chargé d’évaluer.
Il relève que des "résultats notables" ont été obtenus, notamment dans l’évaluation du patrimoine de l’Etat, aujourd’hui estimé à 67,8 milliards d’euros, et encourage à poursuivre la politique de cession dès lors que les conditions sont favorables. Néanmoins, il souligne que la sous-occupation des locaux et leur dispersion reste problématique.
"Quoique son principe ait été énoncé par la circulaire du Premier ministre du 16 janvier 2009, la norme de 12 m2 (par agent, ndlr) n’est quasiment jamais atteinte", relève ainsi le CIE dans son premier rapport quinquennal.
Le ratio d’occupation serait plutôt, selon un expert immobilier interrogé par l’AFP, "autour de 20 m2" par agent de l’Etat, quand il ne dépasserait pas en moyenne 15 m2 dans les entreprises privées.
Autre point soulevé par le rapport : la localisation. Pour le CIE, il est ainsi "préférable de loger des services de l’Etat dans des bâtiments neufs, fonctionnels et moins onéreux, même s’ils sont éloignés du centre ville, dès lors qu’ils sont convenablement desservis par les transports en commun".
En ligne de mire, les administrations ou agences de l’Etat non-stratégiques situées dans Paris intra-muros.
Le rapport souligne enfin les "coûts considérables" que vont engendrer les mises aux normes des bâtiments pour qu’ils soient accessibles aux handicapés et la prise en compte du Grenelle de l’environnement. Dans cette perspective, le Conseil recommande que "l’implantation dans des bâtiments répondant d’ores et déjà à ces objectifs" soit "systématiquement recherchée".