Logement social : réactions de CLCV (consommateurs) et de CNL (locataires)
L’association de consommateurs CLCV a dénoncé vendredi les annonces du gouvernement sur les nouvelles règles d’accès au logement social
PARIS, 4 avr 2008 (AFP)
vendredi 4 avril 2008, par AFP
L’association de consommateurs CLCV a dénoncé vendredi les annonces du gouvernement sur les nouvelles règles d’accès au logement social —baisse des plafonds de ressources et hausse des surloyers—* en regrettant que l’"on chasse les pauvres pour loger les plus pauvres".
La présentation du gouvernement est "loin de nous convaincre", écrit la CLCV (logement et cadre de vie) dans un communiqué. "Elle laisse croire qu’aujourd’hui beaucoup de locataires sont des privilégiés qui +profiteraient+ de logements sociaux indûment", explique l’association, qui rappelle "que seuls 7% des locataires HLM dépassent les plafondsde ressources et pour la grande majorité de très peu".
Cette orientation politique qui "vise à réserver le logement social aux plus pauvres aura pour effet de multiplier les ghettos qui existent déjà", dénonce la CLCV. Quant aux augmentations de surloyers, elles "inciteront les personnes très légèrement au-dessus du Smic à quitter le logement social, mais pour aller où ?", s’est-elle interrogée.
Pour la Confédération nationale du logement (CNL), première association de locataires, les mesures annoncées par le gouvernement sont "des mauvais coups portés aulogement social". Elles constituent "une politique de régression et d’austérité qui ne répond en rien à la crise aiguë du logement en France".
"Réduire les enjeux du logement à des restrictions budgétaires est inacceptable, voire même insultant pour ceux qui sont en demande d’unlogement social et ceux qui sont concernés par la loi DALO", droit opposable au logement, ajoute la CNL.
"Le dessein de l’Etat ne fait pas de doute", écrit la CNL dans son communiqué, "il s’agit de se désengager le plus possible en transférant le financement du logement social sur d’autres acteurs : les organismes HLM, le 1% logement et les collectivités territoriales".