Les taux longs européens sont restés quasi stables mercredi, après la publication de bons indicateurs économiques...
PARIS, 26 mars 2008 (AFP)
mercredi 26 mars 2008, par AFP
Les taux longs européens sont restés quasi stables mercredi, après la publication de bons indicateurs économiques laissant penser qu’une baisse des taux de la Banque centrale européenne n’était pas envisageable à court terme.
A 18H00 (17H00 GMT), le taux du Bund allemand à 10 ans se détendait très légèrement à 3,873% contre 3,883% mardi soir, mais celui de l’OAT française remontait à 4,098% contre 4,077% mardi.
Au lendemain d’un fort mouvement de prise de bénéfices, le marché des obligations d’Etat s’est stabilisé mercredi avec des indicateurs meilleurs que prévu en zone euro.
Le baromètre de l’institut Ifo du mois de mars sur le moral des chefs d’entreprise allemands a affiché une fois de plus une hausse inattendue, à 104,8 points contre 104,1 en février, alors que les économistes prévoyaient une baisse.
Tout aussi inattendu, en France, le moral des industriels mesuré par l’indice de l’Insee a également progressé en mars, à 109 points contre 107 en février.
Enfin en Belgique, la confiance des entrepreneurs s’est renforcée en mars, selon la Banque nationale de Belgique (BNB), avec un indice de confiance à 1,2 point, contre 0,2 point le mois précédent.
"Ce sont des chiffres qui montrent que nous n’avons pas une énorme contamination de la récession américaine sur les économies de la zone euro. Même si d’autres pays comme l’Irlande, l’Espagne ou l’Italie sont moins bien lotis", a commenté Patrick Jacq, stratège obligataire chez BNP Paribas.
Le discours du président de la BCE Jean-Claude Trichet a renforcé la conviction que toute baisse des taux au premier semestre était improbable. Il a affirmé devant le Parlement européen que la lutte contre l’inflation à moyen terme était "la plus haute priorité" de la BCE.
"Ces propos ont eu peu d’impact. Il y a une baisse des taux qui est prise en compte par le marché européen, mais pour septembre, pas avant", a affirmé M. Jacq.
Aux Etats-Unis, les statistiques économiques ont été en revanche beaucoup moins bonnes, modérant le goût pour le risque des investisseurs.
Les ventes de logements neufs ont continué de baisser en février, vers leurs plus bas niveaux en 13 ans, reculant de 1,8% par rapport à janvier. Et les commandes de biens durables ont continué de reculer en février, avec -1,7% par rapport à janvier, alors que les économistes attendaient une hausse.
Sur le marché britannique, le taux du Gilt à 10 ans remontait très légèrement à 4,429% contre 4,428% mardi.
Aux Etats-Unis, le rendement du bon du Trésor à 10 ans se tendait à 3,502% contre 3,492% mardi soir, et celui à 30 ans montait à 4,324% contre 4,299% mardi.