En forte hausse, la Bourse de Paris salue un discours de Draghi (+2,10%)
La Bourse de Paris a terminé en forte hausse et au-dessus de 4.300 points lundi (+2,10%), profitant d’un discours de la BCE rassurant pour les marchés, et insensible à la démission du gouvernement français.
lundi 25 août 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
En forte hausse, la Bourse de Paris salue un discours de Draghi (+2,10%)
L’indice CAC 40 a pris 89,31 points à 4.342,11 points, au plus haut depuis le 29 juillet, dans un volumed’échanges faible de 2,1 milliards d’euros. Vendredi, il avait perdu 0,93% sur fond de tension en Ukraine.
Le marché parisien a progressé tout au long de la séance, aidé par Wall Street où l’indice S&P 500 a dépassé pour la première fois les 2.000 points. Ce rebond s’est déroulé en l’absence de nombreux investisseurs pour cause de jour férié à Londres.
"Le marché rebondit parce que les investisseurs ont eu la confirmation que des mesures non conventionnelles pourrait bien être mises en place par la BCE", observe Frédéric Rozier, conseiller de gestion chez Meeschaert Gestion Privée.
Lors d’une rencontre de banquiers centraux à Jackson Hole, le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi s’est dit vendredi "confiant" dans le paquet de mesures annoncées par son institution, affirmant être "prêt à ajuster davantage la position de (sa) politique".
"La surprise est finalement venue de Mario Draghi ce week-end", soulignent les stratégistes de Crédit Mutuel-CIC, pour qui ce discours a renforcé "les anticipations d’action additionnelle de la part de l’institution", notamment du fait de propos préoccupants sur l’inflation.
Selon M. Rozier, la réaction du marché peut être "étonnante", puisque M. Draghi n’a fait que confirmer ce que savaient déjà les investisseurs, mais "c’est peut-être l’affirmation de ces éléments un peu plus clairement qui plaît aux investisseurs".
Concentré sur la BCE, le marché a peu réagi à l’annonce de la démission du gouvernement français, la nouvelle équipe ministérielle devant être dévoilée mardi.
Pour les marchés, "ce n’est pas un événement, notamment lorsqu’on regarde les taux souverains qui se détendent sur l’ensemble des pays européens", la France comme les autres pays, note M. Rozier.
Parmi les valeurs du CAC 40, qui ont toutes terminé en hausse, le secteur bancaire a mené le rebond du marché. BNP Paribas a pris 2,36% à 50,23 euros, Crédit Agricole 1,71% à 10,99 euros et Société Générale 2,96% à 38,65 euros.
Les valeurs industrielles ont été recherchées, avec Saint-Gobain (+2,82% à 38,83 euros) et Schneider Electric (+0,23% à 65,00 euros), tout comme des poids lourds de la cote, dont Sanofi (+2,34% à 81,29 euros) et Total (+2,81% à 49,26 euros).
Le secteur aéronautique a bénéficié d’une baisse de l’euro par rapport au dollar. Airbus a gagné 2,72% à 45,95 euros et Safran 3,37% à 49,19 euros.
Audika a perdu 0,25% à 11,76 euros, après le feu vert donnépar le gouvernement à une certaine libréalisation de la vente d’appareils de correction auditive en pharmacie.
jbo/fpo/gib