Euronext voit son bénéfice semestriel amputé par des éléments exceptionnels
Le groupe boursier Euronext, désormais indépendant, a dévoilé jeudi un bénéfice net en fort recul au premier semestre, en raison d’éléments exceptionnels, mais le deuxième trimestre a été porteur en termes de rentabilité et d’activité.
jeudi 7 août 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Euronext voit son bénéfice semestriel amputé par des éléments exceptionnels
Euronext, qui chapeaute les Bourses de Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne, publie pour la première fois ses résultats en tant que groupe indépendant, après avoir été introduit en Bourse le 20 juin sur ses propres marchés par son ancien propriétaire, l’américain ICE.
"Euronext a franchi d’importantes étapes au cours du premier semestre. En effet, dans l’espace de ces quelques mois, l’équipe a mené à bien la scission de la Société avec ICE et parachevé son introduction en Bourse", rappelle le directeur général Dominique Cerutti, cité dans le communiqué.
Le résultat net semestriel d’Euronext, qui ressort en baisse de 58%à 36,2 millions d’euros, a été affecté par des frais exceptionnels de 19,9 millions d’euros, liés à sa politique de réduction de coûts.
Le groupe entend d’ailleurs accélérer ses efforts en termes d’économies, qui doivent atteindre au total 60 millions d’euros.
Les charges fiscales ont par ailleurs été plus élevées que l’an dernier à 43,7 millions d’euros contre 10,3 au premier semestre 2013.
De son côté, le chiffre d’affaires a progressé de 6,9% à 222,5 millions d’euros.
Euronext bénéficie toutefois de résultats bien orientés endehors des éléments exceptionnels, comme le montre le deuxième trimestre avec un résultat opérationnel courant en hausse de 14,6%.
Euronext a tiré partie tout à la fois d’une période particulièrement faste pour les introductions en Bourse, ainsi que d’une hausse des volumes d’échanges au comptant.
L’activité cotation a bondi de 22,6% à 18,9 millions d’euros sur le trimestre, grâce au retour des opérations de grande ampleur en particulier en juin et au dynamisme des PME.
Au total, 4,3 milliards d’euros ont été levés au deuxième trimestre, soit plus que pour l’ensemble de 2013 (3,1 milliards).
Le groupe fait d’ailleurs de cette activité un enjeu majeur pour l’avenir.
"Notre priorité est maintenant de repositionner la société en tant que centre majeur de levée de capitaux", souligneM. Cerutti.
Concernant les activités de négociation, les volumes d’échanges quotidiens sur les marchés au comptant ont progressé de 5% sur le trimestre, permettant de porter le chiffre d’affaires de cette branche à 39,6 millions d’euros.
En revanche, l’activité dans les dérivés a été plus difficile, avec des volumes en baisse de 15% au deuxième trimestre.
Enfin, les ventes de données de marché et indices se sont bien tenues, avec une hausse de 16,4% à 23,5 millions d’euros sur le trimestre.
jbo/pan/mml