Faceà la spirale de craintes, la Bourse de Paris reprend pied de justesse (+0,10%)
La Bourse de Paris a fini de justesse dans le vert lundi (+0,10%), au terme d’une séance rendue volatile par les craintes liées à la crise ukrainienne et de mauvais indicateurs en Asie.
lundi 10 mars 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Faceà la spirale de craintes, la Bourse de Paris reprend pied de justesse (+0,10%)
L’indice CAC 40 a gagné 4,42 points à 4.370,84 points, dans un volume d’échanges de 3,3 milliards d’euros. Vendredi il avait perdu 1,15%.
La place parisienne a débuté enlégère baisse mais s’est rapidement redressée. Les premiers pas en baisse de Wall Street et les nouvelles venues de l’Ukraine ont ensuite pesé sur l’indice mais celui-ci est parvenu à repasser dans le vert juste avant la clôture.
"Le marché est un peu incertain. L’ouverture a étéun peu poussive du faits des publications en Asie", mais le marché s’est bien repris jusqu’à ce que les nouvelles en provenance d’Ukraine et de Crimée "ne jettent à nouveau un froid sur la place", a observé Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.
La Chine a enregistré en févrierun déficit commercial surprise de 22,98 milliards de dollars, tandis qu’au Japon la croissance n’a finalement atteint que 1,5% en 2013.
Ce contexte "bride les élans d’un marché plutôt optimiste par ailleurs", a noté M. Tuéni, et même si la place "ne cède pas à la panique", elle "ne parvient pas non plus à trouver des catalyseurs propres à justifier une hausse" dans un agenda pauvre en actualités macroéconomiques.
"Au final, le dossier ukrainien devrait rester un fil rouge dans les jours à venir, d’autant plus que ses protagonistes n’arrivent pas à avancer vers une issue", a-t-il affirmé.
Le nouveau pouvoir ukrainien tentait lundi, avec l’aide des Occidentaux, d’enrayer le rattachement programmé de la péninsule séparatiste de Crimée à la Russie, que les autorités locales poussent à marche forcée, encouragées par Vladimir Poutine.
Du côté des valeurs, la cote a été animée par les tractations dans le secteur des télécoms autour de l’opérateur SFR.
Bouygues a bondi de 8,66% à 32,99 euros, après l’annonce par sa filiale Bouygues Télécom de négociations pour céder son réseau d’antennes et des fréquences de téléphonie mobile à son concurrent Free, piloté par la maison mère Iliad .
Cette opération doit permettre à Bouygues d’amadouer le gendarme des télécoms, pour faciliter son mariage avec SFR, filiale de Vivendi (-0,07% à 20,30 euros). En cas de réussite, Bouygues Télécom coifferait au poteau Numericable (-12,39% à 24,90 euros), lui aussi intéressé par SFR.
De son côté, Orange a aussi profité du bouleversement potentiel de l’industrie, et engrangé 4,30% à 10,68 euros.
La société d’investissement Eurazeo a poursa part progressé de 6,58% à 61,43 euros, grâce à un relèvement de sa recommandation par Exane BNP Paribas.
abx/fga/gib