Gagnée par la morosité, la Bourse de Paris signe sa pire séance de l’année (-1,64%)
La Bourse de Paris a fini vendredi en sévère recul (-1,64%) et a signé sa pire séance de l’année, subissant de plein fouet la morosité économique ambiante en zone euro.
vendredi 10 octobre 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Gagnée par la morosité, la Bourse de Paris signe sa pire séance de l’année (-1,64%)
L’indice CAC 40 a perdu 67,74 points à 4.073,71 points, touchant son point le plus bas de l’année en clôture après avoir atteint son niveau le plus bas de 2014 en séance aussi , dans un volume d’échanges élevé de 4,6 milliards d’euros. La veille, il avait déjà reculé de 0,64%.
La cote parisienne a choisi le rouge dès l’ouverture et n’a pas changé d’avis ensuite. Les débuts difficiles à la Bourse de New York n’ont pas arrangé les choses.
"Les investisseurs anticipent des résultats trimestriels difficiles et essayent d’évaluer au plus juste la morosité actuelle", ce qui se traduit par "de gros volumes d’échanges et surtout de ventes donc", a souligné Mikaël Jacoby, responsable du trading Europecontinentale de Oddo Securities.
"Il y a sans doute une surréaction" d’autant que les prévisions n’étaient déjà de toute façon "pas flamboyantes" et qu’il y aura un effet d’"aubaine avec le dollar fort", a-t-il poursuivi.
"Mais les investisseurs sont quand même face à uncontexte économique désastreux avec, en particulier, des craintes de récession allemande", a-t-il noté.
Les marchés digèrent en effet une série de chiffres de mauvaise facture en Allemagne qui font planer le doute sur la capacité du pays à stimuler à lui seul l’ensemble de l’économie européenne.
"Le contexte géopolitique compliqué est aussi toujours présent, avec comme nouveauté un avant-goût de crainte face à une situation qui pourrait empirer du côté du virus Ebola", a également estimé M. Jacoby. "Que les peurs soient justifiées ou non", il faut se rappeler que le virus du Sras "avait plongé les indices boursiers dans les abîmes", a-t-il rappelé.
"Et il n’y a aucun catalyseur positif à l’horizon pour remonter la pente", a relevé M. Jacoby.
L’agenda était effectivement dénué de rendez-vous macroéconomique de premier plan.
La réunion des ministres des Finances et des banquiers centraux du G20 à Washington, en marge des réunions d’automne du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, devrait toutefois rester dans la ligne de mire des investisseurs.
Dans ce contexte difficile peu de valeurs ont tiré leur épingle du jeu.
Iliad (+2,19% à 159 euros) a profité d’un relèvement de recommandation à "surperformer", contre "neutre" auparavant, par les analystes d’Exane BNP Paribas.
Carrefour (+0,31% à 22,96 euros) a également profité d’un relèvement de la sienne par les analystes de Goldman Sachs à "neutre" contre "vendre" auparavant.
Airbus a limité la casse (-0,46% à 45,44 euros) grâce à l’annonce de l’engagement par la Chine à acheter 70 moyen-courriers Airbus A320, pour un montant de l’ordre de 6,6 milliards de dollarsau prix catalogue, via un organisme financier public.
Technip en revanche a perdu 4,02% à 60,48 euros, plombé par un abaissement de recommandation à "conserver", contre "acheter" auparavant, par les analystes de Berenberg.
Areva (-3,50% à 10,47 euros) a souffert du maintien par l’agence Standard and Poor’s à "BBB-" de la note de crédit long terme du groupe, deux jours après l’annonce d’une réduction accrue des investissements et des actifs pour renforcer sa structure financière.
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