L’entrée en Bourse d’Euronext cruciale pour l’avenir de la Bourse de Paris (rapport)

L’introduction en Bourse d’Euronext prévue en 2014 est une occasion unique de constituer un marché continental européen avec un actionnariat stable qui assurera l’avenir de la Bourse de Paris, souligne un rapport commandé par Bercy et dévoilé mardi.

mardi 12 novembre 2013, par FranceTransactions.com (avec AFP)

L’entrée en Bourse d’Euronext cruciale pour l’avenir de la Bourse de Paris (rapport)

Ce rapport, qui avait été confié en juin à Thierry Francq, ancien secrétaire général de l’Autorité des marchés financiers , servira de base aux orientations qui seront prises par le gouvernement français sur ce dossier.

Sa publication intervient à la veille de la clôture prévue par l’américain ICE pour le rachat de NYSE Euronext, qui chapeaute notamment la Bourse de New York et Paris.

Cette fusion a reçu l’ensemble des feux verts nécessaires, dont ceux pour la France du ministère de l’Economie et de l’AMF.

ICE avait prévenu dès le lancement de son offre en décembre qu’il comptait par la suite mettre en Boursela partie européenne de NYSE Euronext à savoir Euronext, qui gère les Bourses de Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne. Il conservera en Europe principalement le marché de dérivés Liffe à Londres, qui faisait partie auprès fois d’Euronext avant son rachat par le NYSE.

De son côté, l’introduction en Bourse d’Euronext pourrait avoir lieu au cours du premier semestre 2014.

Les responsables français ont déjà affirmé qu’il s’agissait d’une occasion "historique" pour former un marché européen continental qui garantirait l’avenir de la Bourse de Paris.

Le rapport de Thierry Franq va dans ce sens et estime que "l’intérêt des acteurs des places concernées est suffisant pour réunir lors de la mise en Bourse un noyau d’actionnaires de référence représentatifs de ces places concernées de l’ordre de 25% du capital au moins".

Il pourrait s’agir du secteur financier (banques et assurances) ou encore de quelques grandes entreprises.

ICE s’est quant à lui engagé à conserver pour trois ans si besoin, aux côtés de ces futurs actionnaires stratégiques, 25% du capital du nouvel Euronext, selon le rapport.

Il s’agit ainsi d’encourager la création d’un marché européen orienté vers le financement des entreprises et ouvert à des alliances y compris capitalistiques sur le continent, dans un contexte de nouvelles réglementations issues des dernières crises, ainsi que d’une vive concurrence liée à la libéralisation du secteur depuis plusieurs années.

Reste désormais à convaincre les acteurs financiers à participer à un noyau dur d’actionnaires, au moment où la mise en place d’une taxe sur les transactions financières européennes suscite de nombreuses oppositions.

Aprèsle scepticisme exprimé dans un premier temps, les acteurs de la place parisienne seraient toutefois désormais convaincus de l’intérêt de soutenir Euronext, qui conditionne l’avenir de la place parisienne.

Dans un communiqué publié mardi soir, l’association de promotion de la place parisienne Paris Europlace indique de son côté que les acteurs européens concernés par Euronext "sont conscients de l’enjeu et estiment indispensable de développer une plateforme boursière autonome, compétitive et à dimension internationale".

"La nouvelle étape qui s’ouvre est la constitution d’un tour de table d’investisseurs stratégiques européens", a commenté dans le communiqué Gérard Mestrallet, président de Paris Europlace et de GDF Suez, qui a été reçu par le ministre de l’Economie Pierre Moscovici mercredi dernier.

Selon M. Mestrallet, pour assurer la réussite du projet, "la priorité immédiate est de lever l’hypothèque du projet actuel de TTF (taxe sur les transactions financières)", qui "ne doit pas handicaper les activités de marché à Paris et remettre en cause la compétitivité et l’avenir de la plate-forme boursière européenne".

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