La Bourse de Paris,à la remorque de Wall Street, s’inquiète de l’Ukraine (-0,22%)

La Bourse de Paris restait lundi matinà la remorque (-0,22%) de marchés américains en mauvaise posture, après leur glissade de la semaine dernière, et s’inquiétait des résurgences de la crise ukrainienne.

lundi 14 avril 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris,à la remorque de Wall Street, s’inquiète de l’Ukraine (-0,22%)

A 09H20 , l’indice CAC 40 perdait 9,57 points à 4.356,29 points. Vendredi, l’indice parisien avait nettement reculé (-1,08%), entraîné par la chute des valeurs technologiques sur les marchés américains.

L’agenda du jour est plutôt léger et la séance devrait se dérouler dans un climat tendu.

"Ceux qui appelaient à une correction sur les grands indices mondiaux ont du grainà moudre, après que (la banque) JPMorgan a déçu les attentes (vendredi) et que les tensions en Ukraine sont revenues juste sous le nez des marchés", résume Chris Weston analyste chez IG.

Le gouvernement de Kiev a lancé une opération "anti-terroriste" et adressé un ultimatum aux pro-russes qui occupent de nombreux bâtiments officiels dans plusieurs villes de l’Est de l’Ukraine. La Russie a immédiatement réagi en obtenant une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a une fois de plus souligné le dialogue de sourds entre Occidentaux et Russes.

"Naturellement, cela pousse nombre d’observateurs à penser que la perspective d’une guerre civile soutenue par la Russie se rapproche", reprend Chris Weston.

Loin d’apaiser ces craintes, Moscou a aussi massé 40.000 soldats aux frontières de l’Ukraine.

Dans ce contexte, les quelques indicateurs du jour pourraient ne pas peser bien lourd sur la tendance.

La production industrielle en zone euro de février devrait progresser très légèrement tandis qu’aux Etats-Unis, les ventes de détail de mars devraient s’améliorer de manière significative.

Les marchés jetteront également un coup d’oeil à l’inflation italienne pour le mois de mars, après les déclarations de Mario Draghi ce week-end. Le président de la Banque centrale européenne a mis un point d’honneur samedi à affirmer que l’institution était prête à agir face à l’euro fort et à l’inflation faible.

Enfin, les investisseurs scruteront les résultats de la banque américaine Citigroup pour le premier trimestre. Le secteur bancaire est toujours très attendu, de par son poids sur l’économie globale et son influence sur la saison des résultats.

Parmi les valeurs, PSA Peugeot Citroën perdait 3,73% à 13,18 euros, après avoir dévoilé son nouveau plan stratégique, "Back in the race", qui doit lui permettre de dégager un flux de trésorerie opérationnel "au plus tard d’ici à 2016" et de cumuler deux milliards d’euros entre cette date et 2018. Le constructeur automobile français vise aussi une "marge opérationnelle de 2%" pour sa division automobile, à la peine, d’ici 2018.

Technip était quasi-stable (+0,05% à 73,83 euros) après avoir remporté un contrat auprès du géant américain de l’agroalimentaire Cargill pour l’ingénierie etla construction d’une nouvelle usine d’éthanol en Allemagne.

Airbus Group cédait 0,68% à 49,48 euros. L’ex-EADS construira pour près d’1,5 milliard d’euros la prochaine génération de satellites européens qui vont permettre un bond dans les prévisions météorologiques, a annoncé l’Agence Spatiale Européenne (ESA).

Orange grapillait 0,19% à 10,74 euros, après avoir signé des accords avec des opérateurs en Polynésie française et au Portugal, qui prévoient la fourniture de services et l’accès à ses produits.

Total perdait 0,15% à 47,66 euros, après avoir annoncé que le développement du projet pétrolier offshore de Kaombo en Angola, qu’il avait retardé en raison de coûts jugés trop élevés, va pouvoir être lancé, grâce à une réduction de son prix global.

Société Générale cédait 0,45% à à 43,57 euros, après avoirrenforcé sa participation dans sa filiale russe Rosbank, la portant à 99,4% après le rachat des 7% détenus par la société d’investissement Interros.

Axa grapillait 0,08% à 18,15 euros, après avoir conclu un partenariat stratégique avec le réseau social Facebook, une première enFrance pour une entreprise du CAC 40, qui doit lui permettre d’accroître ses ventes sur mobile.

Bouygues (-0,55% à 28,76 euros) a sévèrement critiqué, par la voix de son patron Martin Bouygues, le processus de cession de SFR, pour lequel son groupe n’a pas été retenu, et assuré queBouygues Telecom était prêt pour la bataille des télécoms avec l’aide de sa maison-mère.

Sequana dévissait (-19,56% à 5,8 euros) après avoir annoncé que son augmentation de capital pourrait s’effectuer avec une "décote significative" par rapport au cours de son action.

Cellectis lâchait 2,56% à 5,7 euros, à cause d’une perte nette fortement creusée en 2013, atteignant 61,7 millions d’euros, sous l’effet d’une chute de plus de 20% de ses revenus et de charges de restructuration au second semestre.

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