La Bourse de Paris accuse le coup de mauvaises nouvelles sur la croissance (-0,41%)

La Bourse de Parisévoluait en baisse jeudi matin (-0,41%), affectée par des chiffres de croissance inquiétants en Allemagne et en France, dans un contexte géopolitique toujours pesant pour les marchés.

jeudi 14 août 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris accuse le coup de mauvaises nouvelles sur la croissance (-0,41%)

A 09H20 , l’indice CAC 40 perdait 17,03 points à 4.177,76 points. La veille, il avait rebondi de 0,78%.

Après s’être relancé sans nouvelle positive mercredi, le marché parisien abordait la séance avec la plus grande prudence au regard d’une croissance très faible en zone euro.

La France a vu son produit intérieur brut (PIB) stagner au deuxième trimestre, comme déjà au premier, un chiffre dans le bas des attentes des analystes. Le gouvernement prévoit désormais une croissance de 0,5% pour 2014.

Le PIB de l’Allemagne a subi quant à lui un brutal coup de frein, avec un recul de 0,2% sur le trimestre dont l’ampleur a surpris les économistes.

Les chiffres pour l’ensemble de la zone euro sont attendus à 11H00.

"Le PIB en zone euro sera le principal rendez-vous aujourd’hui, avec un taux de croissance qui devrait se stabiliser à 0,2% par rapport au trimestre précédent", soulignent les économistes chez Crédit Agricole CIB.

Selon eux, "la croissance va probablement être tirée par le secteur des services alors que la baisse dans le secteur manufacturier semble grandir, possiblement en raison du poids des incertitudes liées aux tensions géopolitiques en Ukraine", selon eux.

Le marché surveillera également la deuxième estimation pour l’inflation en juillet dans la zone euro, également attendue à 11H00.

L’ensemble de ces chiffres mettent en lumière la mauvaise passe économique traversée par la zone euro, ce qui pourrait accentuer la pression sur la Banque centrale européenne (BCE).

L’agenda sera plus maigre aux Etats-Unis où le marché devra se contenter des prix à l’importation pour juillet et des demandes hebdomadaires d’allocation chômage (14H30).

Les dossiers géopolitiques ne seront pas oubliés par les investisseurs et représentent toujours une source importante de volatilité.

"Les tensions politiques restent importantes avec l’Ukraine refusant toujours le convoi d’aide de la Russie sur son territoire, destiné selon Kiev à aider seulement les séparatistes qui perdent actuellement du terrain", selon le courtierAurel BGC.

Parmi les valeurs, plusieurs poids lourds de la cote tiraient le marché parisien vers le bas, à l’image de Total (-0,58% 0 47,78 euros), Essilor (-0,42% à 71,95 euros), BNP Paribas (-0,90% à 48,35 euros) et Air Liquide (-0,90% à 94,30 euros).

Les valeurs du luxe souffraient. LVMH perdait 1,13% à 127,05 euros et Kering 1,59% à 154,65 euros.

Sanofi ne se démarquait pas du marché (-0,22% à 78,03 euros). La biotech américaine InterMune, spécialiste de maladies orphelines, a flambé mercredi à Wall Street en raison de rumeurs évoquant son rachat potentiel par de grands laboratoires pharmaceutiques, comme le français et le britannique GlaxoSmithKline (GSK).

GDF Suez réagissait peu (+0,05% à 18,91 euros) à l’annonce de la cession de ses actifs au Panama et au Costa Rica à la société colombienne Celsia, une transaction qui doit réduire d’environ un milliard de dollars (748 millions d’euros) sa dette nette consolidée.

Club Méditerranée perdait 1,63% à 21,10 euros. Le conglomérat chinois Fosun et la société française d’investissement Ardian ont retiré leur offre conjointe sur le groupe, au lendemain de la validation par les autorités boursières d’une OPA rivale bien plus généreuse. Fosun, premier actionnaire du gestionnaire de villages de vacances, continue toutefois à "réfléchir" à ses options" dans ce dossier.

Iliad perdait 0,18% à 169,70 euros. Le directeur financier de l’opérateur de téléphonie mobile T-Mobile US, courtisé par le français, a laissé entendre qu’il pourrait être intéressé par une offre plus élevée que celle actuellement sur la table.

Enfin, SIPH reculait nettement (-1,35% à 32,26 euros). La Société internationale de plantationsd’hévéas a annoncé une chute de 38,4% de son activité au deuxième trimestre, "confirmant la traversée d’un bas de cycle" pour le caoutchouc.

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