La Bourse de Paris accuse nettement le coup (-1,55%), déçue par la BCE
La Bourse de Paris a nettement accusé le coup (-1,55%) jeudi, dépitée de ne pas voir la Banque centrale européenne prendre de nouvelles mesures de soutien à l’économie lors de sa dernière réunion de l’année.
jeudi 4 décembre 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris accuse nettement le coup (-1,55%), déçue par la BCE
L’indice CAC 40 a perdu 67,97 points à 4.323,89 points, effaçant presque tous ses gains des deux dernièressemaines, dans un volume d’échanges soutenu de 4,4 milliards d’euros. La veille, il avait grignoté 0,08%.
Après avoir hésité dans les premiers échanges et être un temps allée de l’avant, la cote parisienne a sérieusement flanché dès que le marché a compris que le patron de laBCE, Mario Draghi, n’annoncerait pas de geste supplémentaire cette fois-ci.
"La déception est au rendez-vous car cette réunion n’a pas apporté d’éléments nouveaux mais, de là à dire que Mario Draghi a durablement déçu les marchés, c’est beaucoup moins probable", a estimé Alexandre Baradez, un analyste de IG France.
"Certes, le marché a voulu voir le verre à moitié vide et l’effet négatif pourrait durer quelque temps, mais il n’est pas sûr que ce soit un mouvement de fond, car il n’a pas du tout fermé la porte" à un vaste programme de rachats d’actifs, "bien au contraire", a développé M. Baradez.
"Le constat très sombre dressé par la BCE sur la situation économique de la zone euro et l’inflation accréditent encore plus le lancement" d’un tel programme et il paraît difficile d’envisager que le patron de l’institution "s’avance autantpour finalement ne rien délivrer", a-t-il analysé.
De récentes prises de paroles, en particulier un discours de M. Draghi il y a près de 15 jours, avaient laissé entendre que la BCE était prête à aller encore plus loin dans son soutien à l’économie chancelante de la zone euro.
Jeudi, le président de la BCE a déclaré que l’institution monétaire avait "intensifié la préparation" de nouvelles mesures de soutien et qu’elle n’avait "pas besoin d’unanimité" au sein du conseil des gouverneurs pour cela, alors que la banque centrale allemande ne cache pas son opposition à un rachat de dette publique par l’institution monétaire de Francfort.
La conférence de presse de M. Draghi a monopolisé l’attention des marchés à l’occasion d’une séance par ailleurs dénuée d’indicateur majeur.
Sur le terrain des valeurs, le secteur bancaire a été l’un des premiers à subir la déception du marché. Société Générale a reculé de 2,81% à 38,02 euros, BNP Paribas de 2,34% à 49,87 euros et Crédit Agricole de 2,38% à 11,08 euros.
CGG et Technip (-4,04% à 49,85 euros) ont évolué aux deux extrémitésde la cote, en raison de rumeurs sur un relèvement de la proposition d’offre d’achat initiale par Technip.
Une source proche de Technip a dit à l’AFP ignorer la provenance de ces rumeurs et répété que le groupe restait "dans une démarche de dialogue constructif et confidentiel" avec sa cible.
Hermès (+4,40% à 284,65 euros) a profité d’un commentaire d’analyste favorable.
Orange (+1,03% à 14,28 euros) a aussi bénéficié d’un relèvement de recommandation à "neutre" contre "sousperformer" par les analystes de Credit Suisse.
En revanche, Vallourec (-0,63% à 25,25 euros) a pâti d’un abaissement de recommandation à "neutre" contre "acheter" auparavant par UBS.
abx/fpo/jra