La Bourse de Paris accuse sérieusement le coup face à la crise ukrainienne (-2,66%)
La Bourse de Paris a sérieusement souffert lundi (-2,66%) de l’exacerbation de la crise en Ukraine, tout comme ses voisines européennes, les valeurs les plus exposées à la Russie payant le prix fort.
lundi 3 mars 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris accuse sérieusement le coup face à la crise ukrainienne (-2,66%)
L’indice CAC 40 a reculé de 117,21 points à 4.290,87 points, effaçant ainsi tous ses gains des 10 derniers jours.
La Bourse de Paris a été affectée dès l’ouverture par la crainte d’une possible escalade militaire et d’une intervention russe.
"Face au durcissement du discours côté européen et l’absence de signes de relâchement côté russe, les marchés payent un lourd tribut et en particulier les places européennes", a souligné Alexandre Baradez, un analyste de IG.
"Ce n’est pas encore la panique, mais le mouvement est quand même très marqué" et "plus la situation perdure et plus les risques de déstabilisation des marchés sont prononcés", selon lui.
Les places financières, très sensibles à "toutes les sources d’incertitude" vont donc "rentrer dans une zone de volatilité", a-t-il poursuivi.
Dans le cas de l’Ukraine, "au-delà du côté purement géopolitique" et de la proximité géographique "vient s’ajouter la dimensionliée aux matières premières pour lesquelles l’Ukraine est un centre stratégique", a-t-il estimé.
L’Ukraine s’est déclarée dimanche "au bord de la catastrophe" à la suite de la "déclaration de guerre" de la Russie et semblait perdre rapidement le contrôle de la Crimée, poussantles Occidentaux du G7 à faire bloc contre Moscou et conduisant l’Union européenne à réfléchir à d’éventuelles sanctions.
Dans un tel contexte, faute d’un "signal fort et tangible les risques d’emballement des marchés sont très importants car une situation telle que celle-ci peut durer des mois", a encore observé M. Baradez.
En outre, "à l’aversion pour le risque" qui frappe en premier lieu les actions, "s’ajoute un mouvement de prise de bénéfices" après les niveaux de valorisation "très élevés" atteints récemment par les indices ce qui accentue encore le décrochage, selon lui.
Sur le front des indicateurs, les nouvelles ont par contre été plutôt encourageantes, sans réussir pour autant à inverser les tendances.
Sur le marché parisien, aucune valeur du CAC 40 n’a progressé et les groupes les plus exposés à la Russie ont enregistrés de très fortes baisses, à l’image de Société Générale , Renault (-5,41% à 68,3 euros) ou, hors CAC, Tarkett (-7,28% à 29,45 euros).
Plus généralement, les titres les plus dépendants de la conjoncture ont été sanctionnés, comme ArcelorMittal(-4,10% à 11 euros) et Saint-Gobain (-4,67% à 41,47 euros).
En revanche, les valeurs plus défensives, moins dépendantes des mouvements du marché, ont un peu mieux résisté. L’Oréal a ainsi perdu 1,67% à 120,7 euros.
Total a également moins reculé (-1,72% à 46,22 euros)grâce à la hausse des cours du pétrole.