La Bourse de Paris amorce un rebond après un fort repli (+0,41%)
La Bourse de Paris amorçait un rebond lundi matin (+0,41%) dans les premiers échanges d’une séance dénuée de rendez-vous majeur, les investisseurs continuant de digérer la décision de la Fed de ne pas relever ses taux directeurs.
lundi 21 septembre 2015, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris amorce un rebond après un fort repli (+0,41%)
A 09H30 , l’indice CAC 40 prenait 18,46 points à 4.554,31 points. Vendredi, il avait reculé de 2,56%, au lendemain de la réunion de la banque centrale américaine (Fed) qui a semé le doute sur les marchés.
"Après la baisse de vendredi, la question est de savoir si le marché parviendra à se stabiliser ou menacera d’enclencher une nouvelle séquence baissière", soulignent dans une note les stratégistes du courtier Aurel BGC.
La Fed a surpris en évoquant jeudi la situation internationale et notamment les incertitudes sur l’économie de la Chine pour justifier le maintien de ses taux proches de zéro.
Cette décision relance les spéculations sur les choix à venir de l’institution monétaire américaine, alors que se tiennent encore deux réunions d’ici la fin de l’année.
Elle prépare pourtant de longue date les marchés à un durcissement de sa politique, jusqu’ici ultra-accommodante et dont ils ont largement profité.
Les investisseurs pourraient chercher à en savoir plus à travers un discours du président de la Fed d’Atlanta Dennis Lockhart, qui se tiendra toutefois après la clôture des places européennes.
Par ailleurs, la victoire du Premier ministre grec AlexisTsipras aux législatives dimanche passait peu ou prou au second plan dans la tête des investisseurs.
Il devrait former dès lundi un gouvernement durable chargé de mettre en œuvre le difficile plan d’aide au pays accepté à contrecœur en juillet.
"Les risques entourant lamise en place du programme d’aide reste au centre des préoccupations", rappelle toutefois Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.
Les investisseurs se contenteront par ailleurs d’un agenda macroéconomique clairsemé en dehors des ventes de logements anciens aux Etats-Unis, avant plusieurs chiffres attendus en Chine et aux Etats-Unis dans les jours à venir.
Enfin, la France a vu sa note abaissée vendredi par l’agence Moody’s, qui a lancé une nouvelle pique contre la "faible" croissance" et les "contraintes politiques" du pays pesant sur ses finances publiques.
Du côté des valeurs, le secteur automobile et ses sous-traitants, exposé à la Chine, était à la peine à l’image de Faurecia (-3% à 30,20 euros), Peugeot (-2,89% à 15,13 euros), Renault (-2,78% à 71,94 euros), Valeo (-2,18% à 114,60 euros) et Michelin (-1,84% à 82,55 euros).
Par ailleurs, le groupe automobile allemand Volkswagen dévissait à la Bourse de Francfort après la révélation d’une tricherie sur les contrôles antipollution aux Etats-unis.
EDF (+2,07% à 17,24 euros) profitait en revanche de l’annonce par le gouvernement britannique d’une garantie de 2 milliards de livres (2,7 milliards d’euros) au projet de centrale nucléaire EPR d’Hinkley Point C en Angleterre, dans lequel le groupe est partie prenante.
Les valeurs financières soutenaient également la cote : Crédit Agricole prenait 0,91% à 11,11 euros, Société Générale 1,03% à 40,85 euros et BNP Paribas +0,87% à 53,44 euros.
Alcatel-Lucent (+1,40% à 3,19 euros) profitait pour sa part d’un relèvement de recommandation à "acheter" contre "conserver" auparavant par les analystes de Deutsche Bank.