La Bourse de Paris attentiste (+0,06%) face aux tensions en Ukraine

La Bourse de Paris a débuté la séance mardi matin autour de l’équilibre (+0,06%), les investisseurs ne prenant aucun risque face au regain de tension entre l’Ukraine et la Russie.

mardi 15 avril 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris attentiste (+0,06%) face aux tensions en Ukraine

A 09H12 , l’indice CAC 40 gagnait 2,5 points à 4.387,06 points. Lundi, il avait enregistré un timide rebond de 0,43%, entraîné par le redressement de Wall Street.

L’attention des places européennes reste "tournée vers l’Ukraine. Avec les États-Unis prêts à imposer des sanctions supplémentaires et l’Union européenne qui gèle les avoirs d’un nombre croissant de Russes, il semble évident que lasituation se détériore", a estimé Stan Shamu, un analyste de IG.

"Les investisseurs restent clairement nerveux avant cette semaine marquée par de nombreuses publications de résultats d’entreprises" aux Etats-Unis, ont aussi souligné les économistes de Aurel BGC. "La situation en Ukraine reste aussi un facteur de volatilité", ont-ils ajouté.

Lundi, la place parisienne, tout comme ses voisines européennes, a bénéficié de la hausse de la Bourse de New York après une série de séances difficiles, portée par des chiffres supérieurs aux attentes de la banque Citigroup et de bonnes ventes au détail aux Etats-Unis.

Dans la soirée, le président américain Barack Obama a demandé à son homologue russe Vladimir Poutine de convaincre les insurgés armés pro-russes de l’Est de l’Ukraine de déposer les armes, alors qu’ils sont repassés à l’offensive lundi.

Mardi, l’indicateur allemand du climat des affaires ZEW est à l’agenda et "même si le chiffre est solide", l’impact ne se fera pas forcément sentir sur les marchés du fait du contexte géopolitique, a noté M. Shamu.

La zone euro doit aussi publier ses chiffres ducommerce extérieur pour le mois de février, alors que les États de l’UE doivent présenter leur plan de réduction des déficits et de la dette publique à la Commission européenne. L’inflation au Royaume-Uni et aux États-Unis en mars est également au programme, tout comme l’activité industrielle dans la région de New York en avril.

Du côté des valeurs, L’Oréal prenait la tête du CAC 40 avec une hausse de 0,99% à 121,9 euros, après avoir confirmé ses objectifs d’amélioration de ses ventes et de ses résultats en 2014, malgré un repli de 2,2% de son chiffre d’affaires au premier trimestre, pénalisé par les effets de change.

Casino était à l’équilibre (-0,07% à 86,72 euros), après la publication d’un chiffre d’affaires du premier trimestre freiné à l’international par des changes défavorables, en dépit d’une progression en France permise parl’attractivité retrouvée de ses hypermarchés.

Alstom s’élevait de 0,2% à 22,05 euros, alors que le groupe envisagerait de supprimer 180 postes au siège français de sa branche Transport (matériel ferroviaire) et 200 autres à Barcelone.

Le distributeur Carrefour grignotait 0,12% à 28,41 euros, peu avant le début de son assemblée générale.

Nexans montait de 0,25% à 38,37 euros, alors que l’un des principaux actionnaires compte réclamer le départ du PDG Frédéric Vincent, en raison des mauvais résultats du fabricant français de câbles, selon leFinancial Times.

Airbus Group progressait de 1,01% à 49,5 euros. Les syndicats européens de l’ex-EADS ont rendu lundi un avis négatif sur le plan de 5.800 suppressions d’emplois dans le groupe, donnant ainsi paradoxalement le feu vert à la discussion des plans sociaux dans chaque pays.

Sodexo occupait la première place de l’indice SBF 120 (+2,66% à 76,89 euros) à la suite du relèvement de sa recommandation par Deutsche Bank, à "acheter" contre "conserver" auparavant.

Haulotte Group était soutenu (+1,69% à 13,86 euros) par la confirmation de sa prévision d’une croissance supérieure à 10% de ses ventes en 2014, après une hausse de 13% de son chiffre d’affaires au premier trimestre.

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