La Bourse de Paris avance (+0,46%), malgré la Fed et le feuilleton ukrainien

La Bourse de Paris a avancé tant bien que mal jeudi (+0,46%), malgré le discours plus abrupt que prévu de la banque centrale américaine (Fed) et la nouvelle poussée de tension russo-occidentale dans la crise ukrainienne.

jeudi 20 mars 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris avance (+0,46%), malgré la Fed et le feuilleton ukrainien

L’indice CAC 40 a gagné 19,85 points à 4.327,91 points, dans un volume d’échanges modéré de 3,9 milliards d’euros. La veille, il avait marqué le pas après deux jours de hausse.

Le marché parisien, volatil depuis le début de la crise en Ukraine, a d’entrée été plombé par le discours de la Fed. Il est ensuite progressivement remonté, aidé par de bons indicateurs américains, tout en montrant une certaine nervosité face aux déclarations géopolitiques du jour.

"Demain, c’est la fameuse journée des +trois sorcières+ (débouclage en série de transactions, ndlr). Les échéances trimestrielles sur les marchés dérivés, et la bonne ouvertures des marchés américains ont donc poussé la place en fin de séance", explique Yves Marçais, vendeur d’actions chez Global Equities.

Mais "le marché est clairement indécis : il ne sait vraiment pas trop où se placer entre les annonces de la Fed hier et le dossier ukrainien. Il y abeaucoup d’incertitudes et de doutes", nuance Andréa Tuéni, analyste chez Saxo Banque.

La situation en Ukraine a donné lieu à une nouvelle partie de ping pong entre Occidentaux et Russes.

Washington a annoncé de nouvelles sanctions individuelles, tout en menaçant de s’enprendre à des "secteurs clés" de l’économie russe. L’Union européenne a elle annulé son sommet prévu en juin avec la Russie et va allonger la liste des responsables russes sanctionnés.

Moscou a immédiatement riposté avec sa propre liste de sanctions contre des responsables américains.

"On ne sait plus trop quoi penser. (...) Les Occidentaux choissisent de durcir un peu plus le ton, reste à voir si l’attitude de Vladimir Poutine va changer, et si on peut assister à un nouvel embrasement dans cette crise", commente Andréa Tuéni.

Auparavant, "Janet Yellen a bien semé le trouble. On ne sait pas trop quoi retenir ou quoi comprendre de ses déclarations" moins accomodantes, reprend l’analyste.

La présidente de la Fed a annoncé, comme prévu, une nouvelle coupe de 10 milliards de dollars dans les achats d’actifs de l’institution. Mais elle a évoqué une éventuelle remontée de ses taux d’intérêt "environ six mois" après la fin des injections de liquidité de la Fed, soit aux alentours du deuxième trimestre 2015.

"Une véritable surprise, surtout à la suite des derniers chiffres américains en demi-teinte" depuis deux mois, remarquent d’autres analystes de Saxo Banque.

Parmi les valeurs, Zodiac Aerospace a grimpé (+5,39% à 26,01 euros) après avoir confirmé sa prévision de croissance sur son exercice décalé dans la foulée d’un bond de 10,57% de ses ventes au deuxième trimestre.

Les valeurs du secteur minier ont bien terminées, comme ArcelorMittal (+1,82% à 11,22 euros) et Eramet (+1,41% à 79,74 euros).

Technip a profité (+1,84% à 72,47 euros) d’un relèvement de recommandation par Exane-BNP Paribas.

Bureau Veritas a résisté (+1,19% à 21,6 euros) grâce à un relèvement de recommandation par Citigroup.

Crédit Agricole a lâché 0,73% à 11,6 euros après un début de séance en hausse. La banque vise un bénéfice net supérieur à 4 milliards d’euros en 2016, soit une hausse de 60% par rapport à son niveau de 2013, selon son plan stratégique.

Les autres banques du CAC 40, BNP Paribas (+0,41% à 56,88 euros) et Société Générale (+0,86% à 45,28 euros) ont en revanche monté.

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