La Bourse de Paris commence la semaine du mauvais pied (-0,85%), anxieuse pour la Grèce

La Bourse de Paris a commencé la semaine du mauvais pied (-0,85%), l’absence d’avancée dans les tractations autour de la dette grecque alimentant l’anxiété parmi les investisseurs.

lundi 9 février 2015, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris commence la semaine du mauvais pied (-0,85%), anxieuse pour la Grèce

L’indice CAC 40 a perdu 39,95 points à 4.651,08 points, dans un volume d’échanges étoffé de 4,3 milliards d’euros. Vendredi, il avait lâché 0,26%.

Le marché parisien a perdu pas mal de terrain dans la matinée, limitant un peu la casse à la mi-journée avant de flancher nettement de nouveau dans l’après-midi.

Dans une séance dépourvue de statistiques majeures, la prudence a dominé et ce, d’autant que le CAC 40 a mis un terme vendredi à quatre séances de hausse qui lui ont permis d’atteindre le seuil des 4.700 points pour la première fois depuis 2008.

"C’est la Grèce qui préoccupe en premier lieu les marchés, car les propos tenus hier et aujourd’hui tranchent avec ceux de la semaine dernière où un compromis semblait pouvoir se dessiner. Mais aujourd’hui les responsables européens semblent assez fermés", a relevé Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

"Ce raidissement des positions, 48 heures avant la réunion de l’Eurogroupe, inquiète les marchés ettant que les investisseurs n’y verront pas plus clair, ils resteront nerveux", a-t-il ajouté.

M. Tsipras a assuré qu’il tiendrait toutes ses promesses électorales et a réclamé une nouvelle fois un programme-relais à l’UE, à quelques jours de réunions cruciales sur la dette du pays.

La Grèce devrait être au menu d’une réunion des ministres des Finances du G20 lundi et mardi en Turquie et surtout d’une réunion des ministres des Finances de la zone euro mercredi.

Mais le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble, s’est montré intraitable lundi,déclarant : "si [la Grèce] veut notre aide, il faut un programme" en bonne et due forme, par opposition au financement d’urgence que réclame Athènes.

"Il y a aussi des incertitudes liées aux discussions autour de l’Ukraine", a souligné M. Baradez. La baisse continue des importationsen Chine en janvier, corollaire d’un affaiblissement de la demande intérieure, a aussi pesé.

"Pourtant, selon lui, il y a eu de bons indicateurs en Europe ce matin, qui dessinent des perspectives plus positives à moyen terme. Mais le marché reste focalisé sur le court terme et sur l’issue toujours très incertaine concernant la Grèce", selon lui.

L’Allemagne a en effet exporté en 2014 pour un montant record. La croissance de l’économie française devrait de son côté accélérer à 0,4% au premier trimestre, après 0,1% au quatrième trimestre 2014, a annoncé laBanque de France.

Parmi les valeurs, plusieurs recommandations d’analystes ont animé le marché parisien.

BNP Paribas a souffert d’un abaissement de recommandation par JPMorgan, tout comme Biomérieux (-2,00% à 95,50 euros) par Exane-BNP Paribas.

En revanche, Bouygues a résisté (+0,22% à 31,93 euros) grâce à une note de Barclays et Audika (+1,17% à 13,00 euros) a profité du relèvement de sa recommandation par Exane BNP Paribas.

Carrefour a perdu 0,66% à 28,29 euros, alors que deux directeurs généraux délégués ont été nommés par le groupe pour "assister provisoirement" le PDG Georges Plassat "pendant sa période de convalescence suite à une intervention chirurgicale". Le groupe était aidé dans le même temps par un relèvement de recommandation par Exane.

Eiffage (+1,71% à 46,09 euros) et Vinci(+2,18% à 50,48 euros) ont bénéficié des déclarations de François Hollande qui a souhaité samedi un "règlement global et définitif", dans les "prochains jours", du contentieux entre l’Etat et les sociétés d’autoroutes, après la décision gouvernementale de geler les tarifs des péages.

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