La Bourse de Paris débute en baisse (-0,57%), les tensions en Ukraine pèsent toujours
La Bourse de Paris a débuté vendredi en baisse (-0,57%), la crise ukrainienne continuant à peser sur le moral des investisseurs peu enclins à prendre des risques avant le week-end.
vendredi 14 mars 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris débute en baisse (-0,57%), les tensions en Ukraine pèsent toujours
A 09H33 , l’indice perdait 24,43 points à 4.226,08 points. Jeudi, il avait terminé en nette baisse de 1,29%, déjàpénalisé par des inquiétudes similaires qui ont aussi fait flancher Wall Street.
"Les actifs risqués restent sous pression avant les développements politiques attendus ce week-end", ont estimé les économistes du Crédit Agricole CIB.
"L’approche du référendum en Crimée(ndlr : dimanche), la mobilisation des troupes russes près de la frontière de l’Ukraine ou la demande d’aide militaire de l’Ukraine aux Etats-Unis font prendre conscience que les solutions diplomatiques pourraient échouer et que les pressions économiques des occidentaux sur la Russie pourraientêtre plus fortes", ont également souligné les économistes de Aurel BGC.
Cette situation alimente la prudence des investisseurs qui ne souhaitent par revivre la séance du lundi 3 mars : les Bourses mondiales avaient alors connu de sévères décrochages et l’indice CAC 40 avait perdu 2,66%, alors qu’il avait terminé le vendredi précédent sur une note très optimiste, quasiment à son plus haut niveau depuis le début de l’année.
Le secrétaire d’Etat américain doit avoir ce vendredi à Londres une entrevue de la dernière chance avec son homologue russe, au lendemain de la mort d’un partisan de l’unité de l’Ukraine, à Donetsk, dans l’est russophone du pays.
Sur le terrain, Moscou continue d’organiser des manœuvres militaires dans la région de Rostov-sur-le-Don, près de la frontière ukrainienne et la Crimée est désormais quasiment coupée du reste de l’Ukraine, à deux jours du référendum qui doit entériner le rattachement de la Crimée à la Russie.
Le ralentissement de l’économie chinoise reste aussi une source de préoccupations après les déclarations du Premier ministre chinois Li Keqiang sur la faillite "difficilement évitable" de certaines entreprises du pays.
"Les investisseurs réagissent aussi aux propos du Premier ministre chinois, tenus hier, indiquant que de nouveaux défauts d’entreprises chinoises seraient +inévitables+ dans les prochains mois", ont ainsi relevé les économistes de Aurel BGC.
Du côté des indicateurs, l’Allemagne a vu son inflation ralentir à 1,2% en février sur un an. Ce chiffre est d’habitude très scruté du fait des craintes de déflation en zone euro, mais risque d’être un peu relégué au second plan du fait de la situation géopolitique.
L’Espagne fera aussi connaître le montant de sa dette publique pour 2013 et le Royaume-Uni l’évolution de son commerce extérieur en janvier.
Aux Etats-Unis, les prix à la production en février ainsi que la confiance des consommateurs en mars par l’Université de Michigan, sont attendus.
Du côté des valeurs, le secteur des télécoms était encore soumis à rude épreuve du fait de la bataille pour le rachat de SFR, la filiale télécoms de Vivendi, dont le conseil de surveillance doit se réunir dans la journée pour prendre sa décision.
Selon le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, le groupe a "décidé coûte que coûte de vendre SFR à Numericable".
L’impact de ce feuilleton à rebondissements était sensible vendredi matin avec des conséquences diverses. Le plus pénalisé était Iliad (-3,10% à 203,45 euros), suivi par Bouygues (-1,69% à 30,9 euros), puis Orange (-1,46% à 10,15 euros). Vivendi pour sa part perdait 0,15% à 19,84 euros. A l’inverse Numericable prenait logiquement 4,17% à 27,5 euros.
Pernod Ricard gagnait pour sa part 0,26% à 81,8 euros, le marché accueillant positivement l’annonce de son émission obligataire de 850 millions d’euros, réalisée dans des conditions très favorables.
Rubis prenait 1,14% à 51,5 euros. Le groupe s’est dit "confiant" dans sa capacité à poursuivre sa politique d’acquisitions qui, combinée à une activité dynamique, lui a permisd’accroître ses résultats en 2013.
Dassault Systemes perdait 0,89% à 82,38 euros après l’annonce du prolongement de la durée de son offre publique d’achat sur son concurrent américain Accelrys.
Air Liquide descendait de 0,64% à 95,39 euros. Le producteur de gaz industriels qui mise sur l’innovation pour nourrir son développement, va investir 100 millions d’euros supplémentaires dans sa recherche en France.
Stentys décrochait de 5,17%, pénalisé par le creusement de sa perte nette en 2013 à 11,72 millions d’euros.
Manutan reculait de 3,36% 49,40 euros. Un des membres de la famille Guichard, directeur général délégué du spécialiste de la vente à distance d’équipements industriels et de bureau, a démissionné en raison de "profonds désaccords" sur la gouvernance du groupe.
abx/fga/mml