La Bourse de Paris débute en baisse, dans l’attente de la BCE (-0,22%)
La Bourse de Parisévoluait en légère baisse jeudi matin (-0,22%), restant sur ses gardes face aux tensions géopolitiques et dans l’attente des conclusions d’une réunion de la Banque centrale européenne (BCE).
jeudi 7 août 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris débute en baisse, dans l’attente de la BCE (-0,22%)
A 09H16 , l’indice CAC 40 perdait 9,07 points à 4.198,07 points. La veille, il avait perdu 0,61%.
Le marché parisien poursuivait son repli, après avoir été rattrapé la veille par l’accroissement des tensions politiques qui avaient mis fin au rebond des deux séances précédentes.
"La prudence s’impose encore sur les marchés", résument les analystes chez Saxo Banque.
La crise ukrainienne, qui avait déjà lourdement pesé sur les indices la semaine dernière, devrait continuer d’alimenter l’attentisme des investisseurs.
"Difficile de voir ce qui peut stopper le regain d’aversion au risque à court terme, d’autant que la Russies’est engagée depuis hier dans une politique de rétorsion, certes pour l’instant modérée, envers les pays qui l’ont sanctionnée", soulignent les stratégistes chez Crédit Mutuel-CIC.
Le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, doit se rendre dans la journée en Ukraine alors que les craintes d’une intervention russe dans l’est du pays s’accentuent avec l’intensification des combats aux portes de Donetsk, le fief des rebelles, et des déclarations alarmistes de Moscou.
Pour sa part, la Russie a interdit pour un an l’importation de produits agroalimentaires des pays ayant adopté des sanctions à son encontre.
La séance du jour devrait être dominée par la réunion de la BCE et à un degré moindre pour le marché parisien par celle de la Banque d’Angleterre (BoE).
"Les incertitudes géopolitiques pourraient être quelque peueffacées par" ces nouveaux rendez-vous, estime Saxo Banque.
La BCE ne devrait pas annoncer de mesure nouvelle lors de cette réunion mensuelle, en dépit d’un nouveau ralentissement de l’inflation en juillet en zone euro qui maintient la pression sur ses épaules.
Comme toujours, le discours de son président Mario Draghi sera disséqué par les investisseurs, dont certains estiment que la BCE sera contrainte d’annoncer un programme de rachat d’actifs d’ici peu, compte tenu de la situation économique.
"Le président Draghi devrait réitérer le discours accommodant de la BCE (...) avec la possibilité d’en faire plus dans le futur", alors que "les récents événements géopolitiques et les nouvelles macroéconomiques font peser des risques sur la croissance", estime Crédit Agricole CIB.
Pour le reste, la séance sera dépourvue d’indicateurs économiques majeurs, si ce n’est les traditionnelles demandes hebdomadaires d’allocation chômage aux Etats-Unis (14H30).
Parmi les valeurs, plusieurs titres industriels qui avaient souffert la veille se reprenaient, à l’image de Renault (+0,71% à 59,70 euros), PSA Peugeot Citroën (+0,39% 0 10,35 euros), Valeo (+0,42% à 87,75 euros) et Air France-KLM (+0,49% à 7,36 euros).
En revanche, plusieurs poids lourds de la cote reculaient, signe de la prudence du marché. GDF Suez perdait 0,90% à 18,68 euros, Sanofi 0,64% à 77,98 euros, Orange 1,06% à 11,19 euros et Crédit Agricole 0,80% à 10,50 euros.
Euronext prenait 4,21% à 18,05 euros grâce à un résultat opérationnel courant en hausse de 14,6% à 54 millions d’euros au deuxième trimestre, porté par le dynamisme des introductions en Bourse.
Bonduelle était stable à 21,00 euros après avoir réalisé des ventes en nette hausse au dernier trimestre de son exercice décalé.
Maisons France Confort gagnait 0,83% à 31,46 euros. La société a enregistré une nouvelle baisse de son activité au deuxième trimestre, atténuée par des acquisitions.
jbo/fga/ggy