La Bourse de Paris débute la séance en nette hausse grâce à Bernanke (+1,13%)
La Bourse de Paris a débuté la séance en nette hausse jeudi (+1,13%), soutenue par les propos du président de la Banque centrale américaine Ben Bernanke, décidé pour l’instant à poursuivre une politique monétaire très accommodante.
jeudi 11 juillet 2013, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris débute la séance en nette hausse grâce à Bernanke (+1,13%)
A 09H22 , l’indice CAC 40 prenait 43,30 points à 3.883,83points, après avoir lâché 0,08% la veille. Il se rapprochait du seuil des 3.900 points qu’il n’a pas franchi depuis début juin.
Le discours du président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, "permet une nette progression des actions", souligne Ishaq Siddiqi, analyste chez ETX Capital
Dans un discours prononcé à l’occasion du centenaire de la Fed, Ben Bernanke a estimé que la situation de l’emploi et celle de l’inflation nécessitaient encore une politique monétaire très accommodante.
"Je crois que dans un futur prévisible, on peut conclure qu’une politique monétaire hautement accommodante est nécessaire pour l’économie américaine", a-t-il dit.
Le but est "d’essayer de rassurer le marché en indiquant que même en cas de retrait des rachats d’actifs, la politique monétaire de la Fed restera accommodante avec des taux très bas", observe M. Siddiqi.
Le discours de Ben Bernanke est intervenu peu de temps après la publication des minutes de la dernière réunion de la Fed, qui ont été moins encourageantes pour le marché que les propos de son président.
Le Comité de politique monétaire (FOMC) de la Banque centrale américaine s’est montré partagé sur la suite à donner à la politique monétaire de la Fed, une moitié des participants proposant de cesser de racheter des actifs en fin d’année, les autres préférant continuer en 2014. Sur le front des taux d’intérêt, ils sont unelarge majorité à penser que le taux directeur ne devrait pas augmenter avant 2015.
Les investisseurs essaient toujours d’anticiper à quel moment la Fed sera amenée à réduire ses rachats d’actifs, une décision conditionnée à l’amélioration continue de l’économie dans le pays.
"Le scénario le plus probable est une réduction du +QE+ (quantitative easing, autrement dit les rachats d’actifs) avant la fin d’année et une communication axée sur un maintien des taux de la Fed a leur niveau jusqu’en 2015", estiment les économistes chez le courtier Aurel BGC.
Les investisseurs pouvaient par ailleurs profiter de la décision de la Banque du Japon qui a annoncé jeudi le maintien de sa politique ultra-accommodante, une décision prise à l’unanimité de ses neuf membres.
Le marché aura peu de rendez-vous à suivre lors de la séance. Les investisseurs devront se contenter principalement des demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux Etats-Unis (14H30).
En zone euro, ils suivront dans la matinée un emprunt obligataire de l’Italie, qui intervient deux jours après l’abaissement de la note du pays par l’agence de notation Standard and Poor’s.
Parmi les valeurs, Veolia (+2,79% à 9,63 euros) grimpait en tête du CAC 40 après un relèvement de recommandation par Goldman Sachs à "acheter", contre "neutre"auparavant.
Plusieurs valeurs industrielles progressaient, avec ArcelorMittal (+3,23% à 9,36 euros), Technip (+2,62% à 85,12 euros), Saint-Gobain (+1,37% à 31,88 euros) et Schneider Electric (+1,63% à 58,04 euros).
Les banques étaient bien orientées, à l’image de BNP Paribas (+1,67% à 44,84 euros), Crédit Agricole (+2,04% à 6,89 euros) et Société Générale (+2,32% à 28,43 euros).
Fimalac prenait 1,67% à 39,00 euros. Le groupe a annoncé être entré en "négociations exclusives" pour acquérir Allociné, éditeur de contenus en ligne sur le cinéma et les séries télé, afin d’étoffer son pôle média numérique et divertissement.
JCDecaux évoluait comme le marché (+0,92% à 22,58 euros), après avoir remporté un contrat exclusif d’une durée de dix ans avec Abu Dhabi Airports Company (ADAC), pour un montant non communiqué
Iliad reculait (-0,50% à 178,00 euros), en raison d’un abaissement de recommandation par Goldman Sachs à "neutre", contre "acheter" auparavant.
Les valeurs automobiles souffraient après avoir progressé ces derniers temps. Renault perdait 1,83% à 56,20 euros et PSA Peugeot Citroën 0,23% à 7,45 euros.