La Bourse de Paris démarre prudemment (-0,08%), attend l’emploi américain

La Bourse de Paris s’affichait indécise vendredi matin (-0,08%), en attendant le rapport sur l’emploi américain et en surveillant l’Ukraine, où l’annonce d’un référendum en Crimée marque une nouvelle étape vers une partition du pays.

vendredi 7 mars 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris démarre prudemment (-0,08%), attend l’emploi américain

A 09H24 , l’indice CAC 40 cédait 3,75 points à 4.413,29 points. Jeudi,l’indice parisien a rebondi (+0,59%), gardant son optimisme malgré le statu quo de la BCE, qui n’a pas modifié sa politique monétaire.

La séance du jour devrait largement dépendre d’un indicateur majeur : les chiffres de l’emploi américain de février, publiés par le Département duTravail en début d’après-midi.

"Un bon chiffre aujourd’hui permettrait au S&P 500 (l’indice vedette de Wall Street, qui aétabli un nouveau record hier, ndlr) de tirer les marchés européens et asiatiques vers le haut", explique Chris Weston, analyste chez IG.

Mais les espoirs des analystes restent très modérés : leur consensus table sur 149.000 créations d’emplois aux Etats-Unis en février. Peu d’observateurs s’attendent à une bonne surprise, à cause de l’hiver très rude qui affecte les Etats-Unis.

"Après la récente salve de publications faibles, dont l’enquête sur les créations d’emplois dans le secteur privé, la réaction du marché à une mauvaise surprise pourrait s’avérerrelativement limitée", nuancent toutefois les économistes de Crédit Agricole CIB.

Le taux de chômage américain est lui attendu à 6,6%, juste au-dessus du seuil théoriquement fixé par la Banque centrale américaine pour envisager un relèvement de ses taux.

L’emploi américain ne sera pas la seule source de préoccupation des marchés vendredi. "Avec des signes de nouvelles tensions en Ukraine, le ton du marché devrait rester du côté de la prudence aujourd’hui", avancent ainsi les économistes de Crédit Agricole CIB.

L’Ukraine est désormais menacée departition. Le Parlement de la province russophone de Crimée a appelé ses habitants à se prononcer sur un rattachement à la Russie. Le référendum doit avoir lieu le 16 mars.

En parallèle, Europe et Etats-Unis ont mis en œuvre une série de sanctions diplomatiques et économiques àl’encontre de Moscou.

D’autres indicateurs de moindre poids que l’emploi américain doivent également rythmer la séance. Les Etats-Unis attendent leur balance commerciale pour le mois de janvier, et les chiffres du crédit à la consommation après clôture.

Du côté de l’Europe, le déficit commercial de la France s’est creusé en janvier de 0,5 milliard d’euros sur un mois pour atteindre 5,7 milliards d’euros, en raison d’un repli des exportations.

Les investisseurs regarderont aussi la balance des paiements de la zone euro du quatrième trimestre 2013 la production industrielle de l’Allemagne en janvier.

Parmi les valeurs, Orpea gagnait 2,78% à 45,64 euros, grâce à son acquisition annoncée du suisse Senevita, l’un des leaders suisses de la prise en charge de la dépendance, pour un montant non dévoilé.

Air France-KLM engrangeait 2,93% à 10,25 euros, après avoir vu son trafic augmenter de 2,9% en février grâce au dynamisme de son réseau long-courrier, et la courbe du trafic cargo s’est inversée (+3,5%) pour la première fois depuis des mois.

Vallourec prenait 0,61% à 38,08 euros, grâce à un bénéficenet et des ventes en hausse en 2013, tirées par les activités pétrole et gaz. Le groupe table pour cette année sur une stabilisation, voire une croissance modérée, de ses ventes et de sa rentabilité opérationnelle.

Total cédait 0,55% à 46,8 euros. Selon les Echos, le géant pétrolier va vendre sa filiale TotalGaz dédiée à la commercialisation de GPL (gaz de pétrole liquéfié), dont il attend environ 750 millions d’euros.

Eurofins Scientific prenait 0,88% à 216,75 euros, après avoir annoncé l’acquisition de la société Omegam aux Pays-Bas, l’un des principaux laboratoires indépendants d’analyses environnementales et d’eau du pays.

La cour d’appel de Paris a validé le projet d’Areva (-0,27% à 18,75 euros) de sous-traiter la production d’énergie pour son usine de retraitement des déchets nucléaires à La Hague (Manche), infirmant ainsila décision prononcée en première instance.

Publicis était stable à 67,89 euros, après avoir fait l’acquisition aux Etats-Unis de l’agence Hawkeye, basée à Dallas, pour un montant non précisé.

Bongrain lâchait 2,59%, pénalisé par un bénéfice net en baisse de 23% en 2013, dû selon lui aux cours du lait et à la fiscalité. Le fromager reste confiant pour l’année en cours.

Altarea Cogedim prenait 1,06% à 137,95 euros, après avoir publié un résultat net en hausse de 6% et a indiqué tabler sur une "baisse marquée" de son cash-flow courant des opérations au premier semestre.

Ciments Français s’envolait (+13,16% à 78,43 euros) après l’annonce de l’italien Italcementi. Le groupe transalpin, déjà détenteur de 83,16% du capital, va lancer une offre d’achat simplifiée sur les parts qu’il ne détient pas encore pour 78 euros par titre.

Jacquet Metal Service gagnait 1,96% à 15,38 euros, après avoir multiplié par cinq son bénéfice net en 2013.

Mersen (+3,42% à 24,81 euros) profitait du relèvement de sa recommandation par Société Générale, à "acheter" contre "neutre" auparavant.

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