La Bourse de Paris démarre bien (+1,00%), malgré la crise en Ukraine
La Bourse de Paris démarrait sur une note optimiste (+1,00%) lundi matin, avant une semaine sans indicateur de premier plan, et suivait toujours de près les développements géopolitiques de la crise ukrainienne.
lundi 10 mars 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris démarre bien (+1,00%), malgré la crise en Ukraine
A 10H20 , l’indice CAC 40 gagnait 43,9 points à 4.410,32 points. Vendredi, l’indiceparisien a nettement baissé (-1,15%), effrayé par les menaces du géant Gazprom, qui a intimé à l’Ukraine de régler sa facture de gaz sous peine de stopper les exportations.
La séance du jour dispose de quelques indicateurs au programme, tout comme l’agenda de la semaine. Aucune statistique majeure n’est toutefois attendue, et la crise ukrainienne continue d’inquiéter le monde de la finance.
"L’aversion au risque pourrait s’accentuer si la situation en Ukraine escalade à nouveau", annonce Stan Shamu, analyste chez IG.
Mais "les marchés actions font preuve d’une grande solidité. (...) Certes, les Bourses européennes ont été plus affectées par les tensions avec la Russie. Mais les investisseurs ne semblent pas +paniqués+", estime Christian Parisot, analyste chez le courtier Aurel BGC.
Les forces russes consolident jour après jour leurs positions en Crimée, cette province de l’Est de l’Ukraine qui doit bientôt se prononcer par référendum sur un éventuel rattachement à Moscou.
Le président russe Vladimir Poutine se dit toujours prêt à chercher une "solution diplomatique" à la crise, mais défend le droit de larégion séparatiste à tenir ce référendum. Les Occidentaux dénoncent eux l’illégalité de cette procédure, initiée par le Parlement local, et réclament la création d’un "groupe de contact" sur l’Ukraine.
Face aux sanctions prises par l’Europe et les États-Unis, le Kremlin menace lui de les priver du droit d’inspecter son arsenal nucléaire.
La situation en Ukraine pourrait déborder sur l’ordre du jour de la réunion des ministres des Finances de la zone euro. Ils se retrouvent à Bruxelles lundi, avant une réunion avec leurs homologues de l’ensemble de l’UnionEuropéenne mardi.
"Je ne serais pas surpris si les tensions en Ukraine et avec la Russie prennent le dessus dans ces réunions, c’est un problème difficile à ignorer", estime Stan Shamu.
Sur le front des indicateurs, la production industrielle de la France a légèrement reculé en janvier. Celle de l’Espagne a en revanche progressé, comme prévu.
En Asie, la Chine a enregistré un déficit commercial inattendu en février, à cause d’exportations en repli. Le produit intérieur brut du Japon au quatrième trimestre 2013 a également été revu à la baisse.
Parmi les valeurs, les télécoms bougeaient après un week-end mouvementé pour le secteur.
Bouygues gagnait 7,15% à 32,24 euros, après avoir annoncé que sa filiale Bougues Télécom est en négociations pour céder son réseau d’antennes et des fréquences de téléphonie mobile à son concurrent Free, piloté par la maison mère Iliad (+13,18% à 213,85 euros).
Cette opération doit permettre à Bouygues d’amadouer le gendarme des télécoms, pour faciliter son mariage avec SFR, filiale de Vivendi (+2,41% à 20,8 euros). En cas de réussite, Bouygues Télécom coifferait au poteau Numericable (-15,41% à 24,04 euros), lui aussi intéressé par SFR.
De son côté, Orange profitait du bouleversement potentiel de l’industrie, et engrangeait 3,62% à 10,61 euros. Son PDG Stéphane Richard a indiqué que le groupe sera "extrêmement vigilant" surles conditions de cette redistribution des cartes, qui doit bouleverser le secteur.
Par ailleurs, Iliad a vu en 2013 son bénéfice net bondir de 42,3% à 265,4 millions d’euros et son chiffre d’affaires augmenter de 18,9% à 3,7 milliards tandis que le groupe gagnait plus de 3 millions declients pour compter 13,7 millions d’abonnés.
Imerys prenait 0,60% à 65,15 euros, malgré son renoncement à ce qui devait être sa plus grosse acquisition en quinze ans, après une bataille de surenchères avec son rival Minerals Technologies pour le spécialiste américain de la bentonite Amcol.
Total (+1,67% à 46,91 euros) mène "une réflexion" quant aux "options stratégiques" de sa filiale de commercialisation de butane et de propane TotalGaz, mais "aucun projet n’est arrêté à ce stade", a assuré la direction aux employés du groupe, après des informations depresse.
JCDecaux prenait 0,60% à 31,65 euros, grâce à la finalisation du rachat de 85% du groupe Eumex, qui lui permet de devenir numéro 1 de la communication extérieure en Amérique latine.
Quantel s’envolait (+11,95% à 4,59 euros) après être revenu à l’équilibre financier en 2013, hors impact de la cession d’une activité déficitaire.
rfo/cb/mxp