La Bourse de Paris démarre en nette baisse et s’interroge sur la Fed (-1,00%)
La Bourse de Parisévoluait en nette baisse jeudi matin (-1,00%), pénalisée par un mauvais indicateur d’activité en France et craignant une prochaine réduction du soutien à l’économie de la banque centrale américaine.
jeudi 21 novembre 2013, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris démarre en nette baisse et s’interroge sur la Fed (-1,00%)
A 09H34 , l’indice CAC 40 perdait 42,94 points à 4.225,43 points. La veille, il avait terminé quasi stable (-0,09%).
Dans la foulée du recul de Wall Street la veille, le marché parisien démarrait la séance en baisse, affecté par le compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), publié mercredi soir.
Les marchés sont "toujours indécis après les propos ambigus de la Fed", soulignent les analystes chez Saxo Banque.
"La Fed souffle le chaud et le froid. Après les propos rassurants de Ben Bernanke il y a quelques jours, les minutes de la réunion d’octobre jettent un froid" sur les marchés "en annonçant un début d’inflexion au cours des prochains mois", remarquent quant à eux les stratégistes chez Crédit Mutuel-CIC.
"Nous considérons que la reprise économique reste fragile, et que la Fed jouera la prudence en agissant en mars prochain seulement", ajoutent-ils, même siles spéculations sur une action dès décembre sont relancées sur les marchés.
Selon les minutes, les membres du Comité de politique monétaire de la Fed, réunis le 30 octobre dernier, ont estimé qu’une réduction de l’aide à l’économie serait possible "dans les prochains mois" sile marché de l’emploi s’améliore.
Ces minutes sont publiées alors que les récents discours du président de la Fed Ben Bernanke et de son successeur Janet Yellen avaient une tonalité plus accommodante.
Pour les économistes chez Crédit Agricole CIB, "les investisseurs vontcontinuer à digérer les implications des minutes de la Fed, alors que les actifs risqués manquent un peu de carburant après les plus hauts atteints ces derniers jours par les indices américains".
La prudence des marchés était également alimentée jeudi matin par un indice d’activité en Chine décevant. La production manufacturière, mesuré par l’indice PMI, a enregistré un léger tassement en novembre sur un mois, selon la banque HSBC.
Surtout, l’indice PMI pour la France, publié à l’ouverture, a montré une contraction de l’activité du secteur privé en novembre, pour la première fois depuis trois mois.
Les marchés vont surveiller désormais les indices PMI portant sur la zone euro dans son ensemble ainsi qu’un discours du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi dans la matinée à Berlin, au lendemain de rumeurs évoquant la mise en place d’un taux de dépôt négatif par l’institution monétaire.
Enfin, plusieurs indicateurs américains sont au programme, avec notamment les demandes hebdomadaires d’allocations chômage, l’activité industrielle dans la région.
Parmi les valeurs, Atos était en fort recul (-4,31% 61,56 euros) après la vente de titres pour 545 millions d’euros par le fonds d’investissement PAI Partners.
Michelin (-2,02% à 79,03 euros) était affecté par un abaissement de recommandation par HSBC, tout comme Sodexo (-2,62% à 71,13 euros) par Citigroup.
Auféminin.com était en hausse (+1,12% à 27,00 euros). La société prévoit d’acquérir 60% du site de bons plans MyLittleParis au 1er janvier pour un montant non communiqué.
Publicis prenait 0,17% à 63,92 euros, après avoir annoncé être en négociation avec le BritanniqueM&C Saatchi pour le rachat d’une "participation significative" dans l’agence Walker Media.
Carrefour perdait 1,36%à 27,29 euros. Le groupe reste en tête de la distribution en France en terme de parts de marché, selon le dernier baromètre KantarWorldPanel.
EADS lâchait 2,32% à 50,97 euros. L’entreprise s’apprête à annoncer une réorganisation drastique de sa filiale Défense et Espace, qui pourrait se solder par 8.000 suppressions de postes, selon des informations de la presse allemande.
Renault perdait 0,29% à 62,06 euros et PSA Peugeot Citroën 1,08% à 10,06 euros. Les deux constructeurs vont mettre fin à leur participations croisées dans la Française de Mécanique et laSociété de Transmissions Automatiques, ont affirmé mercredi Les Echos.
Argan était presque stable (+0,07% à 14,21 euros) après avoir annoncé un emprunt de 49 millions d’euros lors de sa première émission obligataire.
Enfin, Plastivaloire bondissait (+8,55% à 18,67 euros). La société a inversé la tendance au quatrième trimestre de son exercice décalé, ce qui lui a permis de battre ses prévisions d’activité annuelle.
jbo/elm/spi