La Bourse de Paris démarre hésitante (+0,07%), avant l’emploi privé américain
La Bourse de Paris démarrait sur une note indécise mercredi matin (+0,07%), dans l’attente de la publication, plus tard dans la journée, des chiffres de l’emploi dans le secteur privé aux Etats-Unis.
mercredi 4 juin 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris démarre hésitante (+0,07%), avant l’emploi privé américain
A 09H27 , l’indice CAC 40 prenait 3,15 points à 4.406,84 points. La veille, il avait opté pour la prudence (-0,27%).
Les grands indices mondiaux évoluent peu depuis le début de la semaine, avant une réunion décisive de la Banque centrale européenne (BCE), prévue jeudi. La séance du jour devrait s’inscrire dans cette tendance attentiste.
"La volatilité, ou plutôtle manque de volatilité, domine toujours l’état d’esprit des traders", estime Chris Weston, un analyste d’IG.
"Les investisseurs sont clairement dans l’attente de la décision de la BCE, demain, et du rapport du BLS (Département du Travail, ndlr) sur le marché du travail américain, vendredi. Aujourd’hui, peut-être les chiffres d’ADP, estimant les créations d’emplois dans le secteur privé, et le +Beige Book+ (Livre beige de la banque centrale américaine, ndlr), pourront-ils animer un peu les indices boursiers", explique Christian Parisot, analyste chez le courtier Aurel BGC.
L’enquête ADP, traditionnellement considérée comme un avant-goût du rapport mensuel sur l’emploi américain (qui englobe secteurs privé et public), doit faire état d’environ 210.000 créations d’emplois, selon les analystes.
Quant au Livre beige de la Fed, il "devrait souligner les attentes d’un rebond de la croissance américaine au deuxième trimestre, après un premier trimestre faible", avancent les économistes de Crédit Agricole CIB.
Les Etats-Unis publieront également les chiffres de leur commerce extérieur pour avril, et de l’activité dans les services (ISM) en mai.
L’activité dans les services sera aussi au centre des attentions en Europe. La zone euro publie ses indices PMI finaux, après ceux concernant uniquement l’activité manufacturière lundi. Les investisseurs jetteront également un oeil à la deuxième estimation de la croissance européenne.
"Une déception sur les PMI de la zone euro et son PIB aujourd’hui mettrait encore plus de pression sur la BCE pour agir de manière décisive jeudi", remarque l’équipe de Crédit Agricole CIB.
Enfin, les dirigeants du G7 se réunissent jusqu’à jeudi àBruxelles, pour un sommet qui devrait être largement consacré à la crise en Ukraine.
Parmi les valeurs, Bouygues chutait de 3,51% à 32,88 euros. L’Agence nationale des fréquences (ANFR) a publié mardi son observatoire, qui montre que sa filiale Bouygues Telecoms a été détrônéepar Orange (-0,71% à 11,96 euros) en termes de couverture 4G très haut débit.
Arkema bénéficiait (+1,50% à 75,3 euros) du relèvement de sa recommandation par Crédit Suisse, à "surperformer" contre "neutre" auparavant.
En revanche, Havas (-0,1% à 6,25 euros) ne profitait pas du relèvement de la sienne par Nomura, à "acheter" contre "neutre" auparavant. Le financier japonais abaisse aussi sa recommandation sur Publicis (-0,83% à 60,98 euros), à "neutre" contre "acheter" auparavant.
BNP Paribas prenait 0,14% à 50,98 euros alors que ses démêlés avecles Etats-Unis prennent une tournure politique. Dans une interview aux Echos, le ministre des Finances Michel Sapin a averti que la France était "prête à réagir fermement pour protéger ses intérêts fondamentaux", c’est-à-dire la stabilité de son système financier, si la justice américaine ne se montrait pas équitable envers la banque.
Areva était peu affecté (-0,18% à 16,42 euros) par l’affaire Uramin. Une dizaine de perquisitions ont été menées mardi chez des acteurs du rachat en 2007 de cette société minière canadienne par le géant nucléaire français.
Axa grappillait 0,08% à 18,01 euros, malgré la cession de ses activités d’assurance en vie, épargne et retraite en Hongrie au groupe Vienna Insurance, au prix d’une moins-value de 50 millions d’euros.
Gemalto ne réagissait pas (+0,05% à 80,36 euros) à l’annonce de l’adoption dupaiement par carte à puce par Sam’s Club, filiale du numéro un mondial de la distribution Wal Mart, alors que cette technologie ne s’est toujours pas imposée au Etats-Unis.
Canal+ perdait 0,5% à 6 euros. Le groupe a plaidé à son tour devant le CSA pour la gratuité de sa chaîne documentaire Planète+ -* TF1 l’avait déjà fait pour LCI et M6 pour Paris Première -, mais préfèrerait qu’aucune de ces trois chaînes ne devienne gratuite.
SII grimpait de 3% à 7,89 euros, après avoir accru fortement sa rentabilité au cours de son exercice décalé 2013/2014 et prévoit une nouvelle année de croissance de ses résultats malgré un premier semestre peu prometteur.
Solucom gagnait 2,11%, après avoir dépassé ses propres prévisions pour son exercice achevé fin mars et vise une nouvelle année de croissance soutenue grâce au retour d’un climat plus "serein" chez ses clients.
Enfin, Haulotte Group profitait (+0,9% à 12,27 euros) du relèvement de sa recommandation par Société Générale, à "neutre" contre "vendre" auparavant.