La Bourse de Paris digère les mauvais chiffres de croissance et place ses espoirs dans la BCE (+0,25%)

La Bourse de Paris a fini en légère hausse (+0,25%), les investisseurs plaçant leurs espoirs dans un nouveau geste de la Banque centrale européenne pour soutenir la croissance, après avoir digéré les mauvais chiffres de l’activité dans la zone euro.

jeudi 14 août 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris digère les mauvais chiffres de croissance et place ses espoirs dans la BCE (+0,25%)

L’indice CAC 40 a pris 10,64 points et est repassé au dessusdes 4.200 points, à 4.205,43 points, dans un volume d’échanges toujours faible de 2,4 milliards d’euros. La veille, il avait rebondi de 0,78%.

Emporté dans un premier temps par la déception suscitée par l’annonce d’une croissance en berne dans la zone euro au 2e trimestre, le marchéa débuté en baisse avant de redresser la tête en fin de matinée.

"Le marché est assez positif car les indicateurs étaient déjà mauvais depuis un certain temps et les chiffres publiés aujourd’hui apportent surtout la confirmation de ce que les investisseurs attendaient", a souligné Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

"Les investisseurs comprennent bien également que l’Europe est à un carrefour. Jusqu’ici l’Allemagne semblait intouchable mais elle paraît souffrir à son tour de l’absence de rebond dans l’ensemble de la zone euro. Or cette situation appelle une réponse européenne", a-t-il poursuivi.

"L’attente d’une intervention, monétaire via la BCE, ou budgétaire, ou une action politique européenne coordonnée pour relancer de façon homogène la zone euro permet aux marchés de tenir le choc à court terme" même "s’il reste très sensible", a-t-il complété.

Après un premier trimestre atone, la France a vu son produit intérieur brut stagner au deuxième trimestre, le gouvernement prévoyant désormais une croissance de seulement 0,5% pour 2014.

La zone euro dans son ensemble n’a pas été mieuxlotie, avec une croissance nulle tandis que la locomotive allemande a vu son activité se contracter de 0,2%.

La petite amélioration du sentiment du marché a également été favorisée par les déclarations du président russe Vladimir Poutine qui a estimé que son pays ne devait pas "se couper du reste du monde", même si la situation en Ukraine reste très difficile.

Du côté des entreprises, les valeurs industrielles, plus sensibles à la conjoncture, ont repris des forces, Lafarge gagnant 1,57% à 57,08 euros, tout comme Renault (+1,14% à 58,53 euros) ou Michelin(+1,46% à 81,06 euros)

Le secteur bancaire a évolué en ordre dispersé, BNP Paribas reculant de 0,36% à 48,56 euros, et Société générale perdant 0,68% à 35,92 euros, tandis que Crédit agricole a pris 0,38% à 10,61 euros.

Le secteur du luxe a fait les frais de l’abaissement des recommandations de la banque américaine Goldman Sachs, LVMH perdant 0,23% à 128,2 euros et Kering 1,11% à 155,4 euros.

Club Méditerranée a abandonné 0,93% à 21,25 euros, après le retrait de l’offre commune du français Ardian et du chinois Fosun, qui laisse le champ libreà l’italien Bonomi.

EDF, en tête du CAC 40, a rattrapé deux semaines de baisse, en prenant 2,43% à 24,05 euros.

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