La Bourse de Paris en fort recul, au plus bas depuis début octobre (2,65%)
La Bourse de Paris a terminé en forte baisse mardi (-2,65%), retombant à ses niveaux de début octobre sur fond de craintes quant à l’avenir de la politique monétaire de la banque centrale américaine.
mardi 3 décembre 2013, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris en fort recul, au plus bas depuis début octobre (2,65%)
L’indice CAC 40 a perdu 113,37 points à 4.172,44 points, dans un volume d’échanges plus élevé que ces derniers jours, de 3,4 milliards d’euros. La veille, il avait lâché 0,22%.
Le marché parisien a perdu du terrain tout au long de la séance, sans être aidé dans l’après-midi par une ouverture en baisse de Wall Street.
"Le marché baisse parce qu’il est relativement haut par rapport à il y a un an et qu’il a accéléré sans trop d’argument depuis l’été", ce qui pousse les investisseurs à la prudence, résume Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.
Le gérant prévient toutefois qu’il s’agit davantage de facteurs techniques "qu’une volonté de sortir du marché à tout prix", ajoutant que cette "consolidation est légitime".
Le décrochage du CAC 40 mardi intervient dans une séance dépourvue d’indicateur majeur tant aux Etats-Unis qu’en Europe, mais au moment où les investisseurs essaient d’en savoir plus sur les intentions de la Réserve fédérale américaine .
"La baisse des actifs risqués est alimentée par les spéculations grandissantes sur une réduction des rachats d’actifs de la Fed lors de la réunion de ce mois-ci", les 17 et 18 décembre, relève Ishaq Siddiqi, analyste chez ETX Capital.
De nombreux indicateurs clés sont prévus d’ici la fin de la semaine aux Etats-Unis, dont le rapport sur l’emploi vendredi.
Or, les marchés savent qu’une nette reprise économique, surtout sur le front de l’emploi, conduira la Fed à réduire son soutien à l’économie, lequel bénéficie àl’ensemble des marchés depuis des mois.
Parmi les valeurs, tous les titres du CAC 40 ont terminé en baisse dont plusieurs poids lourds du marché parisien comme EADS (-3,71% à 51,13 euros), EDF (-3,54% à 26,29 euros), Schneider Electric (-3,40% à 59,65 euros) et Renault (-4,58% à 61,87 euros).
Le secteur télécoms a été animé par l’ajout de la 4G par Free dans son offre sans en modifier le prix. Sa maison mère Iliad a pris 0,81% à 174,65 euros mais Orange a perdu 3,43% à 9,20 euros, Vivendi 3,19% à 18,03 et Bouygues 3,99% à 26,61 euros.
AB Science aété une des rares valeurs en hausse du SBF 120 (+7,07% à 16,36 euros), portée par l’annonce de l’engagement d’études de phase III pour tester l’efficacité de sa molécule phare, le masitinib, dans le traitement du cancer colorectal métastasé.