La Bourse de Paris en léger repli (-0,15%), les investisseurs attendent les chiffres de l’inflation

La Bourse de Paris a débuté en très léger repli mardi (-0,15%), les investisseurs restant attentistes avant la publication des chiffres de l’inflation en zone euro, dont le ralentissement confirmerait la nécessité d’une action de la Banque centrale européenne.

mardi 3 juin 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris en léger repli (-0,15%), les investisseurs attendent les chiffres de l’inflation

A 09H20 , l’indice CAC 40 perdait6,93 points à 4.508,96 points.

Lundi, la circonspection avait déjà été de mise et l’indice avait fini à l’équilibre (-0,08%), alors même que, de l’autre côté de l’Atlantique, Wall Street battait de nouveaux records.

"L’inflation pousse la Banque centrale européenne dans ses retranchements. La publication du taux d’inflation en zone euro pour le mois de mai confirmera le risque déflationniste croissant. Les chiffres allemands, italiens et espagnols sont tous orientés à la baisse et le consensus qui table sur une rechute (de l’augmentation annuelle des prix) à0,6% en mai contre 0,7% en avril semble trop optimiste", ont estimé les analystes du Crédit Mutuel CIC.

"La pression ne se relâche donc pas sur les épaules de la BCE qui devra envoyer un signal fort jeudi pour convaincre de sa capacité à inverser la tendance", ont-ils complété.

"Les indices temporisent avant la réunion de la BCE" et "l’attention des investisseurs se tournera vers l’estimation préliminaire de l’inflation en zone euro en mai", ont également observé les analystes de Saxo Banque.

Parmi les autres indicateurs à l’agenda, la zone euro doit également publier ses chiffres de chômage pour le mois d’avril, l’Allemagne ses immatriculations de voitures neuves au mois de mai et les États-Unis leurs commandes industrielles en avril.

Du côté des valeurs, BNP Paribas évoluait à l’équilibre (0,08% à 51,12 euros) alors que la tension monte autour de la sanction qui pourrait frapper la banque française, accusée d’avoir contourné un embargo américain contre Cuba, l’Iran et le Soudan. L’affaire a pris une tournure officielle avec les déclarations du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius qui a jugé que les 10 milliards de dollars d’amende évoqués par la presse américaine n’étaient "pas raisonnables".

Saint Gobain ne bénéficiait pas vraiment (+0,08% à 41,97 euros) du relèvement par l’agence de notation Moody’s de la perspective d’évolution de sa note "Baa2" de "négative" à "stable".

A l’inverse, Bouygues perdait 0,93% à 34,12 euros, affecté par la diminution d’un cran par Standard and Poor’s de sa note long terme à "BBB", du fait de l’environnement concurrentiel difficile de sa filiale Bouygues Telecom.

Gecina progressait de 0,29% à 105,5 euros. Le groupe immobilier espagnol Metrovacesa a annoncé être entré en discussion en vue d’une cession de sa participation au sein du capital de la société foncière, dont il est l’actionnaire principal à hauteur de 29,7%.

Eutelsat était lanterne rouge sur l’indice SBF 120 (-3,01% à 24,95 euros), souffrant du désengagement annoncé par le groupe d’infrastructures espagnol Abertis, qui représente 5,01% de son capital.

EDF s’élevait de 0,72% à 25,27 euros, pas affecté par l’abaissement de sa recommandation à "neutre" contre "surperformer" par la banque JPMorgan Cazenove.Contrairement à Danone qui était pénalisé (-0,93% à 54,1 euros), par la diminution de la sienne à "vendre" contre "neutre" auparavant par la banque Goldman Sachs.

Kering descendait de 0,31% à 161,55 euros après l’officialisation de la cession de La Redoute à ses dirigeants ainsique l’ouverture du capital à ses salariés.

Vinci reculait légèrement de 0,28% à 54,3 euros, après l’annonce du rachat de la société canadienne Imperial Paving, spécialisée dans la construction de routes, afin de renforcer ses activités dans l’ouest canadien.

Généralede santé décollait de 5,14% à 17,4 euros. Deux actionnaires minoritaires du groupe de cliniques envisagent de déposer une offre publique d’achat (OPA) sur la société, ce qui viendrait contrecarrer l’offre lancée en mai par l’australien Ramsay Health Care associé aux assurances du Crédit Agricole et à laquelle avaient consenti les actionnaires de contrôle.

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