La Bourse de Paris évoluait en hausse lundi matin (+0,25%), dans l’attente des chiffres de l’inflation en zone euro qui pourraient pousser la Banque centrale européenne à prendre de nouvelles mesures de soutien à l’économie.
lundi 31 mars 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris en légère hausse, avant l’inflation en zone euro (+0,25%)
A 09H24 , l’indice CAC 40 prenait 11,18 points à 4.422,44 points, àl’occasion de la dernière séance du trimestre. Vendredi, il avait gagné 0,74%.
Indifférent à l’actualité politique et économique française, après la publication d’une série de mauvais indicateurs et l’annonce d’une défaite historique du pouvoir socialiste, le marché parisien poursuivait sur sa lancée de la semaine dernière.
Il évoluait ainsi tout près de son plus haut niveau de l’année en séance, atteint le 7 mars (4.432,50 points).
La Bourse de Paris a nettement progressé récemment, aidée par les espoirs d’un plan de relance en Chine et l’espoir de nouvelles mesures de soutien de la BCE.
La semaine qui s’ouvre est riche "en événements et en indicateurs" de premier plan, à commencer par la première estimation de l’inflation en zone euro pour mars dans la matinée, observent les économistes chez Crédit Agricole CIB.
L’ensemble des économistes s’attendent à une très faible hausse des prix, alimentant les craintes d’une possible déflation à venir dans la région.
"Les chiffres en Espagne et en Allemagne vendredi dernier plaident pour un nouveau ralentissement de l’inflation dans la région, de0,5% sur un an, et si c’est le cas la BCE va être sous pression pour agir durant sa réunion de jeudi", estime Crédit Agricole CIB.
Les investisseurs, qui attendent de telles mesures, "risquent d’être déçus", prévient toutefois le courtier Aurel BGC, qui anticipe un statu quo de laBCE
"La BCE est prête à lutter contre les risques de déflation mais il est trop tôt pour qu’elle annonce une mesure spectaculaire", selon lui.
La semaine sera également riche en indicateurs économiques aux Etats-Unis, avec en particulier le rapport mensuel sur l’emploi vendredi. Lundi, les investisseurs devront se contenter de l’activité économique dans la région de Chicago pour mars (15H45).
Le marché parisien réagissait par ailleurs peu à la publication d’un déficit public de 4,3% du PIB en France, plus lourd que prévu par le gouvernement et qui intervient au lendemain d’une lourde défaite de la gauche aux élections municipales.
"Ceci ne devrait pourtant pas perturber significativement l’orientation des classes d’actifs, y compris les taux français car ceci dépend aussi de l’attractivité de la zone euro (...) et à court termede ce que décidera la banque centrale européenne", expliquent les stratégistes chez Crédit Mutuel-CIC.
Parmi les valeurs, PSA Peugeot Citroën prenait 0,52% à 13,59 euros alors que son prochain actionnaire le chinois Dongfeng a publié un résultat net meilleur que prévu en 2013, selon Aurel BGC.
Dans le secteur des télécoms, Bouygues prenait 0,33% à 30,38 euros et son concurrent Numericable gagnait 0,47% à 28,63 euros, les deux groupes étant sur les rangs pour le rachat de SFR, filiale de Vivendi (-0,22% à 20,27 euros).
L’Autorité des marchés financiers a critiqué vendredi la communication des acteurs de ce dossier et a exigé qu’ils informent le marché "des caractéristiques des offres en présence".
Société Générale gagnait 0,17% à 44,63 euros. Le fonds souverain libyen a pourtant déposé une plainte à la Haute Cour de Londres contre la banque française, qu’il accuse d’avoir versé des pots-de-vin à un des proches d’un fils du colonel Kadhafi.
Veolia prenait 0,14% à 14,56 euros. Le groupe Dassault a renoncé à son poste d’administrateur au sein du spécialiste de l’eau et du traitement des déchets.
Air France-KLM gagnait 0,56% à 10,80 euros. Air France a pris la décision de céder sa filiale de transport régional CityJet au groupe allemand Intro Aviation, une transaction qui sera bouclée "fin avril" et qui prévoit le maintien d’une coopération commerciale entre les deux entreprises.
Groupe Partouche s’envolait (+17,07% à 1,44 euro). La société, placée en procédure de sauvegarde depuis fin septembre, a annoncé être parvenue à un accord avec ses créanciers dont le fonds américain Oaktree pour rééchelonner sa dette jusqu’en 2022.
Enfin, Pharmagest bondissait (+5,63% à 104,99 euros) après avoir accru de 17% ses bénéfices l’an dernier.