La Bourse de Paris repartait nettement de l’avant vendredi après-midi (+0,79%), après un rapport sur l’emploi américain meilleur que prévu et pouvant justifier une action de la Fed mais qui a peu surpris les investisseurs.
vendredi 6 décembre 2013, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris en nette hausse, après l’emploi américain (+0,79%)
A 15H34 , l’indice CAC 40 prenait 32,31 points à 4.132,22 points, dans un volume d’échanges de 1,8 milliard d’euros. La veille, il avait perdu 1,17% et signé une cinquième séance de baisse d’affilée.
Le marché parisien évoluait en légère baisse juste avant la publication du rapport sur l’emploi américain à 14H30, puis a repris de la vigueur par la suite, conforté par une ouverture en hausse de Wall Street.
Le CAC 40 avait fortement reculé depuis plusieurs jours, pénalisé par de bons indicateurs américains qui renforçaient les craintes d’une réduction des liquidités injectés par la Fed, un énorme facteur de soutien au marché.
Le taux de chômage a reculéà 7% pour la première fois depuis novembre 2008 tandis que les créations nettes d’emplois ont atteint 203.000, dépassant les prévisions des analystes qui tablaient sur un taux de chômage à 7,2% avec 188.000 embauches.
"Le marché s’était un peu préparé à une bonne publication après les chiffres de l’emploi privé dans le semaine", souligne Alexandre Baradez, un analyste de IG.
Pour Rob Carnell, économiste chez le bancassreur ING, ces chiffres sur l’emploi alimentent l’idée d’une réduction des rachats d’actifs de la Réserve fédérale américaine (Fed) en décembre ou en janvier.
Il reste que dans l’attente du feu vert du Congrès sur le budget aux Etats-Unis d’ici le 13 décembre, "le début de la fin du programme de rachat d’actifs se rapproche après cette publication, mais n’est pas encore chose faite", selon lui.
Par ailleurs, autres statistiques publiées vendredi, les dépenses des ménages aux Etats-Unis se sont accélérées en octobre mais leurs revenus ont accusé une baisse surprise.
"Le faible chiffre sur les revenus suggère que la consommation pourrait en pâtir ce qui tempère la bonne nouvelle sur l’emploi", selon M. Baradez.
En outre, les prix aux Etats-Unis ont accusé une baisse de 0,1% en octobre et n’ont augmenté que de 0,7% sur un an.
Parmi les valeurs, les banques tiraient le marché vers le haut, avec BNP Paribas (+2,39% à 53,09 euros), Crédit Agricole (+1,42% à 9,01 euros) et Société Générale (+2,08% à 40,56 euros).
De même, les valeurs dépendantes de la conjoncture progressaient à l’image de Schneider Electric (+2,45% à 59,31 euros), Saint-Gobain (+2,43% à 37,08 euros) et Lafarge (+1,96% à 50,22 euros).
Total était bien orienté (+0,94% à 42,96 euros), alors que la banque HSBC a entamé le suivi à "surpondérer".
Wendel profitait (+2,88% à 101,70 euros) d’un relèvement de recommandation par HSBC, tout comme Faurecia (+3,88% à 24,93 euros) par UBS.
Accor (-0,89% à 32,82 euros) était pénalisépar un abaissement de recommandation par JPMorgan.
Kering perdait 0,68% à 153,15 euros, alors que Natixis a abaissé son objectif de cours sur la valeur.
Alcatel-Lucent prenait 0,40% à 3,30 euros. Un an après en avoir été évincé, le groupe va faire son retour dans le CAC40 à la place de STMicroelectronics qui perdait 1,35% à 5,54 euros.
L’équipementier télécoms a par ailleurs annoncé le succès de son augmentation de capital d’un montant de 956,7 millions d’euros.
Air France-KLM lâchait 0,73% à 7,30 euros. Le trafic passagers a progresséde 0,9% en novembre alors que la progression est 0,4% dans le fret.
Club Med était en baisse (-0,34% à 17,35 euros) après être repassé dans le rouge sur l’exercice 2012/13, inscrivant une perte nette de 9 millions d’euros après deux exercices bénéficiaires.
Enfin, Cellectis chutait (-18,10% à 2,67 euros) après l’annonce d’un plan de restructuration comportant une réduction d’effectifs "significative", mais non chiffrée, à la suite de la dégradation de son activité de vente d’outils d’ingénierie des génomes pour la recherche.
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