La Bourse de Paris finit difficilement la semaine (-1,15%), rattrapée par l’Ukraine
La Bourse de Paris a fini difficilement la semaine (-1,15%), rattrapée in extremis par la crise ukrainienne et les menaces de Gazprom, qui ont relégué au second plan une bonne surprise pour l’emploi aux États-Unis.
vendredi 7 mars 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris finit difficilement la semaine (-1,15%), rattrapée par l’Ukraine
L’indice CAC 40 a terminé en recul de 50,62 points à 4.366,42 points, dans un volume d’échanges de 3,9 milliards d’euros. La veille, ilavait gagné 0,59%.
La place parisienne a ouvert à l’équilibre avant de s’enfoncer dans le rouge dans la matinée. La hausse surprise des créations d’emploi aux États-Unis en février lui a permit de refaire surface et même de battre son record de l’année en séance à 4.432,5 points, avant de trébucher à nouveau du fait des menaces de Gazprom.
L’économie américaine a en effet plutôt bien résisté au mauvais temps en créant 175.000 emplois, davantage que ne le prévoyaient les analystes, même si le taux de chômage a augmenté de 0,1 point à 6,7%.
Cette nouvelle encourageante a néanmoins rapidement été assombrie par la menace du géant public russe Gazprom d’interrompre ses exportations de gaz à l’Ukraine, en raison d’impayés de 1,89 milliard de dollars, comme cas en 2009. Ce nouvel épisode intervient au moment où la Crimée a annoncéla tenue d’un référendum pour entériner un rattachement à la Russie. Une procédure condamnée par Washington et Kiev.
La Bourse de Paris a connu une "séance indécise", a noté Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque. "Les chiffres plutôt encourageants en terme d’emploi aux États-Unis ont entraîné une réaction positive mais la situation toujours tendue en Ukraine avec les menaces de Gazprom maintient les marchés sous pression", a-t-il ajouté.
"Les investisseurs ont la volonté d’être prudents avant le week-end, pour éviter un scénario similaire à celui delundi dernier" où l’indice avait lourdement chuté de 2,66%, a-t-il relevé.
Du côté des valeurs, Air France-KLM a bondi de 4,44% à 10,4 euros, grâce à l’augmentation de son trafic passager et, fait plus rare, de son trafic cargo en février.
Ubisoft a également fait une percée de 4,60% à 12,96 euros, après l’annonce de la date de sortie de son jeu vidéo phare "Watch Dogs", fixée au 27 mai.
Orpea a gagné 3,87% à 46,12 euros, soutenu par son acquisition annoncée du suisse Senevita, l’un des leaders suisses de la prise en charge de la dépendance.
Imerys a continué de souffrir après la contre-attaque de Minerals Technologies jeudi. L’américain a une nouvelle fois relevé son offre de rachat de son rival Amcol International afin de contrer la proposition du français.
Airbus a lâché 3,12% à 51,31euros. L’avionneur européen Airbus a annoncé vendredi avoir enregistré 80 commandes nettes et 83 livraisons pour les deux premiers mois de l’année, une performance inférieure à celle de son rival Boeing.