La Bourse de Paris finit hésitante (+0,26%), à la recherche d’un cap aux USA
La Bourse de Paris a terminé sur une hausse timide mardi (+0,26%), après une séance effectuée dans le sillage des atermoiements de Wall Street : en baisse d’abord, avant de se reprendre après une ouverture plus soutenue à New York.
mardi 14 janvier 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris finit hésitante (+0,26%), à la recherche d’un cap aux USA
L’indice CAC 40 a gagné 10,93 points à 4.274,20 points, dans un volume d’échanges modéré de 2,9 milliards d’euros. Lundi, il avait gagné 0,30%.
Le marché parisien a démarré d’un mauvais pied, souffrant de la fébrilité de Wall Street la veille. Il a ensuite corrigé sa baisse sous l’impulsion de la place américaine, qui a ouvert en hausse grâce à un bon indicateur.
L’augmentation plus forte que prévu des ventes de détail aux Etats-Unis en décembre, juste après la publication des premiers résultats de banques américaines avec JPMorgan et Wells Fargo, ont un peu rasséréné la cote.
"C’était un bon chiffre", bienvenu après un rapport sur l’emploi américain "pas très encourageant" vendredi dernier, estime Andréa Tuéni, analyste de Saxo Banque.
"On sent qu’on est dans une phase d’hésitations. On digère petit à petit les chiffres de vendredi dernier Il n’y a pas vraiment de catalyseurs, l’agendamacroéconomique est très pauvre"", souligne-t-il.
Dans la matinée, les marchés européens ont pâti des déclarations de Dennis Lockhart, président de l’antenne régionale de la Réserve fédérale américaine (Fed) à Atlanta, en faveur de la poursuite de la réduction des achats d’actifs. Son discours est venu "s’ajouter à la pression des résultats" de sociétés pour 2013, qui commencent à être publiés, a relevé Toby Morris, un analyste de CMC Markets.
"Il y a des craintes sur ces résultats. On sera assez attentif à ce qui va être publié mais ils pourraient enfin servir de catalyseur", espère Andréa Tuéni.
Les résultats des grandes banques américaines, qui tombent tout au long de la semaine, sont particulièrement attendus. Le secteur est réputé pour être cyclique, capable de confirmer ou d’infirmer la reprise de l’économie.
"Si on a des mauvais résultats dans le secteur bancaire aux Etats-Unis, ça peut affecter le système bancaire dans sa globalité à l’international", ajoute Andréa Tuéni.
A Paris, la conférence de François Hollande, attendu sur ses nouvelles orientations économiques, a également pu nourrir la prudence des investisseurs, rappelle M. Tuéni.
Du côté des valeurs, Gemalto (+5,32% à 84,47 euros) a bondi. Le spécialiste français de la sécurité numérique a été propulsé par son entrée dans la liste des valeurs préférées de la banque américaine Goldman Sachs.
Ipsen a pris la dernière place de l’indice SBF 120 (-5,99% à 32,01 euros) après avoir annoncé qu’il allait se lancer seul dans la commercialisation aux États-Unis de son anticancéreux Somatuline.
EDF (+0,86% à 25,20 euros) et GDF Suez (+0,69% à 16,89 euros) ont profité d’informations assurant que les deux groupes vont investir 600 millions d’euros pour prolonger de 10 ans la durée de vie commerciale d’un réacteur nucléaire en Belgique.
SEB a pâti (-3,19% à 61,00 euros) d’un abaissement de sa recommandation par Natixis.
rfo/jbo/fga/lth