La Bourse de Paris flanche (-1,22%), emportée à nouveau par les inquiétudes géopolitiques
La Bourse de Paris a flanché mercredi (-1,22%), emportée de nouveau par les inquiétudes au sujet des tensions géopolitiques en Ukraine et des répercussions des sanctions contre la Russie.
mercredi 30 juillet 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris flanche (-1,22%), emportée à nouveau par les inquiétudes géopolitiques
L’indice CAC 40 a fini en recul de 53,28 points à 4.312,3 points, dans un volume d’échanges de 3,4 milliards d’euros. La veille, il avait pris 0,48%.
Le marché parisien a évolué avec prudence jusqu’à la publication des statistiques américaines qui ont redynamisé la cote, mais elle a rapidement reperdu du terrain, insensible à l’ouverture en hausse de Wall Street et n’a eu de cesse d’accentuer sa baisseensuite.
"Nous avons eu une petite correction en fin de séance, en raison de bruits qui circulent évoquant un document commun des pays membres du G7 sur la Russie, ce qui a ramené un peu de nervosité sur le marché", a expliqué Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.
Endehors de cette "incertitude géopolitique persistante qui va a priori continuer à jouer sur les nerfs des marchés, une certaine prudence est aussi toujours de mise avant la fin de la réunion de la Réserve fédérale américaine", et ce, "même si a priori aucune surprise n’est attendue", a-t-il complété.
"Les communications de la Fed sont toujours des facteurs de stress et de prudence", a-t-il noté. Le communiqué de la Fed sera diffusé après la clôture européenne.
D’autant que les États-Unis "ont publié de bons chiffres macroéconomiques, mais les investisseurs se demandent si cela ne va pas inciter la Fed à adopter un discours un peu plus ferme sur son resserrement monétaire", a-t-il développé.
La croissance économique des États-Unis a rebondi de façon spectaculaire au deuxième trimestre, selon la première estimation du départementdu Commerce publiée mercredi. Au passage les chiffres du premier trimestre ont aussi été révisés à la hausse.
Cette bonne surprise a compensé un temps les inquiétudes suscitées un peu plus tôt par les créations d’emplois décevantes dans le secteur privé en juillet aux États-Unis ou le nouveau ralentissement de l’inflation allemande en juillet, qui a touché son point le plus bas depuis février 2010.
Le marché parisien a été en outre tiré vers le bas par des résultats d’entreprises décevants, en particulier ceux de Total et Schneider Electric.
Total a été pénalisé (-4,93% à 49,65 euros) par la baisse de ses résultats au deuxième trimestre alors que le groupe ignore par ailleurs encore l’impact éventuel des sanctions contre la Russie.
Schneider Electric a été affecté (-4,27% à 64,52 euros) par un léger repli de ses bénéfices du fait des changes et des coûts d’intégration d’Invensys.
Rexel a lâché 4,37% à 14,89 euros après avoir revu à la baisse son objectif annuel de marge brute d’exploitation ajustée.
En revanche, Airbus a grimpé (+3,01% à 45 euros) après un bond de son bénéfice net au premier semestre. Il a annoncé en outre qu’il poursuivait "différentes solutions" en vue de la vente de sa participation dans Dassault Aviation (+1,12% à 1.119,00 euros) .
PSA Peugeot Citroën a gagné 6,04% à 11,24 euros après avoir réduit sa perte netteau premier semestre 2014.
Eramet a pris 6,55% à 96,85 euros. Le groupe, dans le rouge au premier semestre, anticipe une progression de son résultat opérationnel courant au deuxième semestre.
Lafarge a souffert (-4,42% à 58,54 euros), subissant le contre-coup des résultats inférieurs aux attentes pour le premier semestre du cimentier suisse Holcim, qui doit fusionner avec le français.
abx/cb/pb