La Bourse de Paris flanche et termine sous les 4.000 points (-3,63%)
La Bourse de Paris a dégringolé mercredi (-3,63%) pour terminer sous les 4.000 points, tirée vers le bas par de mauvais indicateurs aux Etats-Unis qui viennent s’ajouter à un environnement économique morose en Europe.
mercredi 15 octobre 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris flanche et termine sous les 4.000 points (-3,63%)
L’indice CAC 40 a perdu 148,53 points à 3.939,72 points, au plus bas depuis la fin août2013. Le volume d’échanges, particulièrement étoffé, s’est élevé à près de 6 milliards d’euros. La veille, l’indice parisien avait gagné 0,23%.
Après avoir ouvert à l’équilibre, la Bourse de Paris n’a cessé de perdre du terrain tout au long d’une séance essentiellement animée par des indicateurs de mauvaise facture aux Etats-Unis.
A Wall Street, le Dow Jones s’est replié de plus de 2% peu après l’ouverture mercredi avant de se reprendre un peu, rattrapé comme le reste des places financières européennes par les craintes sur la croissance mondiale.
"L’accumulation des mauvaises nouvelles depuis plusieurs jours a donné lieu à l’effondrement d’aujourd’hui", explique Alexandre Baradez, un analyste de IG France, qui cite notamment "les mauvais chiffres sur l’Allemagne, la défiance par rapport à la zone euro, les avertissements du FMI" .
Les leaders économiques mondiaux réunis à Washington la semaine dernière ont largement débattu vendredi de la zone euro, dont plusieurs pays-membres ont été égratignés par les agences de notation, et qui est menacée de récession et de déflation.
L’horizon s’est encore assombri mercredi avec la publication de "chiffres américains très mauvais", explique Andréa Tuéni, un analyste de Saxo Banque. Les ventes de détail aux Etats-Unis ont régressé plus fortement que prévu en septembre et l’activité manufacturière de la région de New York a ralenti fortement en octobre.
En outre, le marché a franchi à la baisse le seuil technique des 4.000 -* 4.010 points, ce qui ouvre la voie à "une correction potentiellement plus sévère", ajoute l’analyste de Saxo Banque.
Les valeurs industrielles, en première ligne face aux craintes sur la croissance mondiale, ont tiré le marché vers le bas, à l’image de Renault (-3,99% à 51,95 euros) et ArcelorMittal (-5,35% à 9,48 euros).
De même, le secteur bancaire a souffert, avec BNP Paribas (-4,60% à 46,45 euros), Crédit Agricole (-5,45% à 10,49 euros) et Société Générale (-5,17% à 35,14 euros).
LVMH a résisté (-0,16% à 124,90 euros), porté par des ventes en hausse de 5,7% à 7,39 milliards d’euros au troisième trimestre.
Danone s’est bien tenu (-0,36% à 50,31 euros). Après un début d’année difficile, les ventes du groupe agroalimentaire sont reparties à la hausse au 3e trimestre.
EDF a perdu 3,17% à 22,92 euros. Le gouvernement a décidé de remplacer Henri Proglio à la tête d’EDF par le PDG de Thales (-3,51% à 37,49 euros) Jean-Bernard Lévy.
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