La Bourse de Paris fléchit, les tensions géopolitiques refont surface (-0,66%)

La Bourse de Paris s’est repliée jeudi (-0,66%) à l’issue d’une séance riche en statistiques et résultats d’entreprises, à nouveau préoccupée par un accroissement des tensions en Ukraine.

jeudi 28 août 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris fléchit, les tensions géopolitiques refont surface (-0,66%)

L’indice CAC 40 a perdu 29,22 points à 4.366,04 points, dans un faible volume d’échanges de 2,9 milliards d’euros. La veille, il avait grignoté 0,04%.

Le marché parisien est resté sur la défensive depuis l’ouverture, dans la foulée de la séance précédente qui avait rompu avec un début de semaine en fanfare. Il n’a pas trouvé de soutien à la Bourse de New York qui a ouvert en baisse.

"On était assez hésitant sur la séance" avant que le marché ne tombe plus profondément dans le rouge à la suite des "annonces faites par le président ukrainien", explique Mikaël Jacoby, responsable du trading Europe continentale de Oddo Securities.

Kiev a demandé jeudi aux Occidentaux une aide militaire "d’envergure" face à l’entrée de troupes russes dans l’est séparatiste, faisant craindre une guerre ouverte entre la Russie et l’Ukraine.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a annoncé qu’il allait tenir une réunion d’urgence sur la crise en Ukraine.

"La tonalité n’est pas alarmiste", mais le marché a choisi de prendre ses bénéfices après avoir nettement progressé en début de semaine, explique de son côté Pierre Martin, un analyste de Saxo Banque.

Selon lui, certaines statistiques sont venues refroidir momentanément les espoirs du marché de voir la Banque centrale européenne frapper encore plus fort pour soutenir l’économie. Ils sont désormais dans l’attente du chiffre de l’inflation en zone euro vendredi, après un chiffre stable en Allemagne en août, à 0,8% sur un an.

Enfin, les investisseurs ont dû digérer"des publications d’entreprises plutôt en demi-teinte", selon M. Jacoby.

Essilor a bondi dopé par un bénéfice net plus que doublé au premier semestre et une révision à la hausse de son objectif de vente.

Eiffage a pris 3,53% à 48,88 euros après un bénéfice net en forte hausse au premier semestre malgré un contexte économique difficile.

Pernod Ricard a gagné 0,78% à 88,75 euros malgré des résultats annuels en repli et l’annonce de la suppression de 900 postes dans le monde, dont moins de 100 en France.

En revanche, Gemalto a souffert (-2,41% à 75,77 euros) pénalisé par l’annonce d’un bénéfice net en recul au premier semestre.

Wendel a été sanctionné (-6,80% à 95,53 euros) après la publication d’un bénéfice net en forte baisse au premier semestre.

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