La Bourse de Paris hésite (+0,09%), tiraillée entre l’Ukraine et la Fed

La Bourse de Paris hésitait vendredi matin (+0,09%), tiraillée entre les nouveaux développements de la crise ukrainienne et l’interprétation des annonces moins accommodantes de la banque centrale américaine (Fed), dans une séance sans indicateur majeur.

vendredi 21 mars 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris hésite (+0,09%), tiraillée entre l’Ukraine et la Fed

A 09H27 , l’indice CAC 40 prenait 3,91points à 4.331,82 points. La veille, il avait fini en hausse (+0,46%) au terme d’une séance volatile.

Le seul indicateur du jour, la balance des paiements de la zone euro pour le mois de janvier, n’est pas susceptible de faire bouger le marché.

Avec un tel agenda, les investisseurs restent concentrés sur les deux thèmes qui ont dominé la séance de jeudi : le dossier ukrainien et l’éventuelle remontée des taux de la Fed.

Sur la place parisienne, on écoutera attentivement certains membres de la Fed, qui doivent prendre la parole dans l’après-midi.

"Les investisseurs pourraient obtenir plus d’indices sur l’opinion de la Fed concernant la voie à suivre pour les taux d’intérêt", espèrent les analystes de Crédit Agricole-CIB.

Janet Yellen, la présidente de l’institution, a inquiété les investisseurs en évoquant une possibleremontée des taux plus tôt que prévu, vers le premier trimestre 2015.

"Stratégie volontaire de communication de Mme Yellen ou erreur de communication pour sa première conférence de presse ?", s’interroge Christian Parisot, analyste chez le courtier Aurel BGC.

Dans le dossier ukrainien, "la partie de ping pong sur les sanctions devrait maintenir les marchés sur leurs gardes", estime Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Washington a allongé la liste des responsables russes visés par les sanctions américaines et menace désormais de s’en prendre à des "secteurs clés" de l’économie russe. Moscou à répondu en publiant sa propre liste de sanctions contre des responsables américains.

L’Union européenne a elle aussi haussé le ton. Elle a annulé le sommet diplomatique prévu en juin avec Vladimir Poutine et a allongé à 33 la liste des personnalités russes visées par ses sanctions individuelles.

Les investisseurs attendent désormais "la prochaine réaction de la Russie", conclut Michael Hewson.

Du côté des valeurs, Bouygues (+0,99% à 30,97 euros) a relancé la bataille des télécoms contre Numericable (-2,36% à 5,67 euros) et sa maison mère Altice en déposant, avec l’appui de la CDC, bras financier de l’État, une nouvelle offre de rachat de SFR, filiale de Vivendi (+0,45% à 20,03 euros).

Bolloré lâchait 1,76% à 438,65 euros après avoir vu son bénéfice net fondre en 2013 par rapport à 2012, malgré un résultat opérationnel en forte progression.

Havas cédait 2,43% malgré un bénéfice net 2013 en progression de 1,6%.

AB Science décrochait (-11,62% à 12,62 euros). Sa molécule phare masitinib a fait l’objet d’une nouvelle décision négative,en appel, pour son utilisation dans le traitement en deuxième ligne des tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST).

Faiveley Transport plongeait lui aussi (-10,66% à 55,5 euros), après avoir abaissé ses prévisions pour 2014, à cause de décalages de livraisons dans certains projets et de charges exceptionnelles.

M6 profitait (+2,37% à 16,17 euros) d’un relèvement de sa recommandation par Citigroup, tout comme Hermès (+0,57% à 238,25), relevé par Société Générale.

La banque a en revanche abaissé sa recommandation sur le laboratoire Boiron (-0,94%à 59,24 euros).

Areva (+0,84% à 18 euros) espère que la visite d’Etat du président chinois Xi Jinping en France la semaine prochaine se traduira par la signature d’accords, selon son PDG.

Quatre candidats, dont Nestlé, se sont manifestés pour reprendre la division de nutrition médicale de Danone (+0,62% à 49,74 euros), dont la mise en vente n’a jamais été formellement confirmée par le groupe jusqu’ici, et qui serait valorisée à près de 3 milliards d’euros, selon Les Échos.

Nanobiotix gagnait 2,75% à 17,93 euros, après avoir levé 28,1 millions d’euros dans le cadre de son augmentation de capital close le 11 mars.

Vilmorin était quasi-stable (+0,02% à 97,8 euros), après l’annonce de l’acquisition de Seed Asia, un semencier thaïlandais spécialisé dans le maïs tropical hybride.

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