La Bourse de Paris joue la prudence (-0,13%) en attendant la Fed

La Bourse de Paris a joué la prudence mercredi (-0,13%) et n’a pas voulu prendre de risques avant de connaître l’issue de la réunion de la banque centrale américaine, attendue après la clôture du marché français.

mercredi 18 juin 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris joue la prudence (-0,13%) en attendant la Fed

L’indice CAC 40 a perdu 5,70 points à 4.530,37 points, dans un volume d’échanges faible de2,4 milliards d’euros. La veille, il avait rebondi , mettant un terme à quatre séances de baisse consécutives.

Le marché parisien a tergiversé toute la journée, incapable de se fixer un cap clair. En l’absence d’indicateur majeur, il est resté suspendu aux décisions de la Réserve fédérale américaine (Fed) après sa réunion de deux jours.

"C’est l’événement de la journée et même de la semaine. Du coup, le marché joue le statu quo complet. Il est très atone", commente Alexandre Baradez, un analyste d’IG.

"Les volumes d’échanges restent étriqués et le contexte géopolitique au Moyen-Orient invite à la prudence", renchérit Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.

Le communiqué et les prévisions économiques de la Fed sont attendus à 20H00 (18H00 GMT) avant une conférence de presse de la présidente Janet Yellenà 21H30.

Les investisseurs veulent obtenir la confirmation que la Fed ne remontera pas ses taux directeurs avant la mi-2015. Ces taux très bas soutiennent les marchés actions depuis des mois, car ils impliquent de faibles rendements sur de nombreuses classes d’actifs concurrentes.

Pourtant, "l’inflation est en train de se reprendre aux Etats-Unis. Ca peut justifier un redressement des taux plus tôt que prévu, début 2015", remarque Alexandre Baradez.

La plupart des analystes s’attendent toutefois à un discours très rassurant de la part de Janet Yellen.

Les investisseurs, qui ont déjà intégré la fin prochaine des achats d’actifs de la Fed, seront à l’affût du moindre signe annonciateur d’une remontée des taux plus rapide que prévu. Ils détailleront aussi avec plus d’attention que d’habitude les prévisions économiques du gardien dela monnaie américaine.

"Si le ton du discours de Yellen est plus conservateur que d’habitude, le marché va réagir de manière négative. (...) Si elle est accommodante dans les mots mais que, dans les faits, la Fed ne le démontre pas, le marché risque aussi de s’ajuster", conclut Alexandre Baradez.

Du côté des valeurs, Zodiac Aerospace a terminé en nette baisse (-2,88% à 25,47 euros). Le groupe a pourtant annoncé une hausse de 3,8% de son chiffre d’affaires au troisième trimestre et confirmé ses objectifs de croissance organique.

Alstom a fini en tête du CAC 40 (+1,74% à 29,47 euros), soutenu par la montée des enchères opposant ses prétendants au rachat. Le patron de General Electric Jeff Immelt sera de retour à Paris jeudi et vendredi pour présenter une offre de reprise améliorée.

Bouygues (-0,17% à 33,14 euros) a quant à lui déclaré vouloir conserver les 29,3% qu’il détient dans Alstom, une fin de non-recevoir apparente à la proposition de Mitsubishi de lui reprendre un tiers de ses parts.

Saft a grimpé (+3,5% à 27,17 euros) grâce à un contrat obtenu auprès de l’armée américaine.

L’action Cellectis a crevé le plafond (+76,45% à 10,94 euros) après avoir été réservée à la hausse quelques minutes à l’ouverture. Le numéro un mondial de la pharmacie, l’américain Pfizer, va prendre 10% du capital de la société française de biotechnologies dans le cadre d’une "alliance stratégique mondiale" dans le domaine de la lutte contre le cancer.

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