La Bourse de Paris marque le pas après un fort rebond la veille sous l’effet de la BCE (-0,04%)
La Bourse de Paris marquait le pas vendredi (-0,04%), reprenant son souffle après son rebond de la veille, les marchés se tournant désormais vers les Etats-Unis où sont attendus les chiffres de l’emploi dans la journée.
vendredi 5 septembre 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris marque le pas après un fort rebond la veille sous l’effet de la BCE (-0,04%)
A 09H44 , l’indice CAC 40 perdait 1,59 point à 4.493,35 points. La veille, il avait gagné 1,65%, aidé par les annonces de la BCE.
Pour lutter contre la déflation et soutenir l’économie, la BCE a en effet annoncé, jeudi, un abaissement de ses taux d’intérêt et le lancement d’un programme de rachats d’actifs.
"L’injection de liquidité dans le marché devrait favoriser les actifs plus risqués comme lesmarchés actions", commentent les analystes de Saxo Banque.
Dans la journée, les investisseurs se tourneront vers les Etats-Unis, où seront publiés les chiffres très attendus de l’emploi et du chômage américains pour le mois d’août (14H30).
De bons chiffres pour le marchéde l’emploi pourraient se traduire par une hausse anticipée des taux directeurs de la Banque fédérale américaine (Fed), une échéance que les investisseurs essaient à tout prix d’anticiper.
"Nous considérons que la Fed n’aura d’autre choix que de rester très prudente dans les trimestres à venir, pour limiter tout risque de remontée trop rapide des taux souverains. Le premier mouvement sur les taux n’interviendra selon nous pas avant la fin du deuxième trimestre 2015", estiment toutefois les stratégistes de Crédit Mutuel-CIC.
"Les créations d’emplois devraient avoir légèrement accéléré par rapport au mois de juillet et le taux de chômage pourrait avoir encore reculé. Mais aucun signe de tension ne devrait apparaître", anticipe le courtier Aurel BGC dans une note.
Parmi les autres indicateurs, la production industrielle en juillet en Allemagne, qui affiche une hausse de 1,9% en juillet, a constitué une bonne surprise après une série de mauvais indicateurs pour la première économie européenne.
En revanche, la confiance des ménages en France reste inchangée en août, à un très bas niveau, cet indicateur restant englué très en dessous de sa moyenne de long terme.
Outre la macroéconomie, les investisseurs garderont un oeil sur la géopolitique.
Des pourparlers se tiennent dans la journée à Minsk en vue d’un cessez-le-feu en Ukraine, à propos duquel le président ukrainien Petro Porochenko s’est dit jeudi "prudemment optimiste". Parallèlement, les Etats-Unis préparent, en coordination avec l’Union européenne, de nouvelles sanctions économiques contre la Russie pour accentuer la pression sur Moscou.
Du côté des valeurs, Air France-KLM gagnait 0,74% à 8,75 euros. La compagnie aérienne a annoncé jeudi qu’elle allait réduire encore sa flotte tout cargo, et confirmé le projet d’un Transavia Europe.
Le secteur bancaire progressait également, à l’image de Crédit Agricole (+1,15% à 11,89 euros), Société Générale (+1,18% à 41,49 euros) et BNP Paribas (+0,46% à 54,55 euros)
Neopost était en tête de l’indice SBF 120, prenant 5,83% à 54,84 euros. Le fournisseur d’équipements de traitement de courrier a redressé ses ventes au deuxième trimestre et confirmé ses perspectives pour l’année 2014.
Le secteur automobile progressait, comme Renault (+1,08% à 61,72 euros) et le sous-traitant Plastic Ominum (+0,98% à 21,15 euros).
Areva prenait 1,19% à 12,37 euros. Le groupe nucléaire a annoncé la prolongation d’un contrat de gestion des combustibles usés produits par un réacteur de recherche belge.
Le luxe était à la traîne, LVMH perdant 0,51% à 136,9 euros tandis que Hermès lâchait 0,86% à 247 euros.
Tessi perdait également 1,68% à 92,81 euros. Le groupe de services aux entreprises a enregistré une baisse de 15% de ses profits au premier semestre.
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