La Bourse de Paris ne réussit pas à échapper au climat géopolitique anxiogène (-1,36%)
La Bourse de Paris a clôturé une nouvelle fois en baisse jeudi (-1,36%), ne parvenant pas à échapper au climat géopolitique anxiogène en Ukraine, après une réunion de la Banque centrale européenne dénuée de surprise.
jeudi 7 août 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris ne réussit pas à échapper au climat géopolitique anxiogène (-1,36%)
L’indice CAC 40 a perdu 57,31 points à 4.149,83 points, dans un volume d’échanges moyen de 3,8 milliards d’euros. La veille, il avait perdu déjà 0,61%.
Le marché parisien est resté très prudent pendant la première partie de la séance en attendant l’issue de la réunion de la Banque centrale européenne, qui n’a finalement pas eu un grand impact sur la cote, mêmesi la conférence de presse de son président Mario Draghi a créé un peu de volatilité.
La Bourse de Paris "est toujours dans l’incertitude géopolitique, avec un retour net de l’aversion au risque qui empêche tout rebond", a relevé Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.
"La petite remontée du début de semaine semblait déjà difficile à nourrir, mais l’escalade dans les annonces et les troupes russes aux frontières ukrainiennes" alimentent les inquiétudes, a-t-il poursuivi.
Le salut n’est pas venu de la BCE, dont le discours très attendu sur fond de ralentissement de l’inflation et d’indicateurs économiques peu encourageants, n’a pas réservé de surprise.
Les investisseurs n’avaient "pas trop d’attente, et pour une fois, cela a été un quasi-non événement" a noté M. Tuéni.
"La BCE montre qu’elle est présente, maisson discours est assez consensuel. Elle ne fait pas paniquer le marché mais ne rassure pas vraiment quant à sa volonté d’aller plus loin dans les mesures de soutien", a souligné pour sa part Alexandre Baradez, analyste chez IG France.
M. Draghi a toutefois estimé que la dynamique de croissance avait ralenti ces derniers mois en zone euro, sans pour autant modifier sa politique monétaire, toujours très accommodante.
Les marchés avaient à ce titre été pénalisés en matinée par les mauvais chiffres de la production industrielle de l’Allemagne qui a rebondi avec beaucoup moins de vigueur que prévu en juin.
Parmi les valeurs, le secteur automobile, qui s’était repris peu après l’ouverture, a de nouveau souffert, à l’image de plusieurs valeurs industrielles, sensibles à la conjoncture. Renault a ainsi perdu 2,18% à 57,99 euros et PSA Peugeot Citroën 3,80% à 9,92 euros.
Air France-KLM qui est resté insensible aux menaces russes pendant l’essentiel de la séance a légèrement fléchi en fin d’échanges .
Plusieurs poids lourds de la cote ont également reculé, signe de la prudence du marché. GDF Suez a baissé de 1,96% à 18,48 euros, Sanofi de 1,59% à 77,23 euros, Orange de 2,83% à 10,99 euros et Crédit Agricole de 2,08% à 10,36 euros.
Numericable a cédé 2,73% à 41 euros. Sa holding de contrôle Altice a creusé sa perte nette au deuxième trimestre en raison de la hausse importante des frais financiers liés à l’acquisition de SFR par sa filiale.