La Bourse de Paris peine à se relancer et termine en légère hausse (+0,37%)

La Bourse de Paris a terminé en légère hausse mardi (+0,37%), aidée par de bons chiffres en zone euro, mais peinant à se relancer franchement après sa forte baisse de la semaine dernière.

mardi 5 août 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris peine à se relancer et termine en légère hausse (+0,37%)

L’indice CAC 40 a pris 15,66 points à 4.232,88 points, dans un volume d’échanges modéré de 3,2 milliards d’euros. La veille, il avait gagné 0,34% et mis un terme à trois séances de baisse consécutives.

Le marché parisien a confirmé son rebond de la veille, après avoir passé la journée dans le vert, mais ralenti le rythme dans l’après-midi.

"Les marchés ont été échaudés par les mouvements de la semaine dernière et ont du mal à se remettre en marche. Ils sont prudents et prennent peu d’initiatives", résume Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque.

Le CAC 40 avait accusé une forte baisse la semaine dernière, affecté tout à la fois par les sanctions contre la Russie, les difficultés de la banque portugaise BES ou encore certains résultats d’entreprises décevants.

"Il s’agit plus pour l’instant d’un rebond technique sans excès", après les "très fortes secousses" de la semaine dernière", relève Xavier de Villepion, vendeur d’actions chez Global Equities.

Le marché s’est également appuyé sur des indicateurs encourageants en zone euro. La croissance a accéléré en juillet dans la zone euro, la bonne tenue du secteur des services compensant l’essoufflement du secteur manufacturier, selon l’indice PMI.

En revanche, les indicateurs américains, pourtant meilleurs que prévu, ont eu peu d’influence sur la cote.

L’activité dans les services a augmenté en juillet selon l’indice ISM et les commandes reçues par les industries manufacturières ont atteint un sommet en 22 ans.

Ces "bons indicateurs n’ont pas donné d’élan au marché, sans qu’ils alimentent trop les anticipations d’un resserrement monétaire plus tôt qu’anticipé aux Etats-Unis", selon M. Tuéni.

Les investisseurs craignent que des indicateurs de bonne facture ne poussent la Réserve fédérale américaine à remonter ses taux plus rapidement que prévu, ce qui priverait les marchés d’un soutien de poids.

Parmi les valeurs, Crédit Agricole a pris 2,19% à 10,51 euros, les investisseurs saluant ses bonnes performances opérationnelles, malgré un bénéfice pratiquement réduit à zéropar les déboires de BES.

Les autres valeurs bancaires ont eu plus de mal, à l’image de BNP Paribas (-1,43% à 49,47 euros) et Société Générale (-1,35% à 36,46 euros).

De même, les valeurs les plus dépendantes de la conjoncture ont souffert, signe de la prudence du marché. Renault a perdu 1,10% à 61,12 euros, Alcatel-Lucent 3,11% à 2,46 euros, Lafarge 1,48% à 56,58 euros et Air France-KLM 3,91% à 7,50 euros.

En revanche, les valeurs les moins exposées au mouvement du CAC 40 ont résisté, comme Essilor (+2,09% à 73,38 euros) et Pernod Ricard (+1,71%à 85,06 euros).

Vivendi a gagné 3,62% à 19,59 euros, soutenu par l’annonce de l’intérêt de l’espagnol Telefonica pour son dernier actif dans les télécommunications, la société brésilienne GVT.

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