La Bourse de Paris perd du terrain avant la BCE (-0,38%)
La Bourse de Parisévoluait en légère baisse jeudi dans les premiers échanges (-0,38%), le marché faisant preuve d’attentisme à quelques heures de la dernière réunion de l’année de la Banque centrale européenne (BCE).
jeudi 5 décembre 2013, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris perd du terrain avant la BCE (-0,38%)
A 09H21 , l’indice CAC 40 perdait 15,96 points à 4.132,56 points. Laveille, il avait reculé de 0,57%.
"Une journée chargée sur le front économique s’ouvre aujourd’hui avec la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne et la révision du PIB américain", rappellent les stratégistes de Crédit-Mutuel CIC.
La BCE devrait se garder de toute nouvelle action pour sa dernière réunion de l’année, un mois après la baisse surprise de son principal taux d’intérêt directeur, pronostiquent les économistes.
Début novembre, l’institution monétaire de Francfort avait justifié la baisse de son taux d’un quart de point à 0,25% -soit son plus bas niveau historique-* par le niveau très faible de l’inflation (0,7% en glissement annuel en octobre) et la perspective d’une hausse des prix très modérée au cours des prochains mois.
Or, cet indicateur a légèrement rebondi en novembre, avec +0,9%, tandis que la reprise en zone euro s’est confirmée, même si elle reste fragile.
La Banque d’Angleterre rendra elle aussi une décision de politique monétaire.
Mais globalement, les spéculations sur un durcissement imminent de la politique monétaire américaine "devraient laisser les marchés à fleur de peau", estime Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
Les investisseurs redoutent un resserrement du soutien exceptionnel accordé par la Réserve fédérale américaine (Fed) à l’économie, dont les marchés ont largement profité.
La Fed avaitprévenu que ce changement de politique monétaire pourrait intervenir en cas d’amélioration de la conjoncture dans le pays et plusieurs indicateurs de bonne facture aux États-Unis ont accrédité l’idée qu’un tel resserrement était imminent, troublant les marchés.
Dans son Livre Beige, la banque centrale a jugé que l’économie américaine avait continué à croître de façon "modeste à modérée" en octobre et novembre.
En attendant le rapport crucial sur l’emploi aux États-Unis vendredi, les investisseurs scruteront la deuxième estimation du PIB pour le troisième trimestre (14H30), les demandes hebdomadaires d’allocations chômage (14H30) et les commandes industrielles pour le mois d’octobre (16H00).
Ils seront également attentifs au discours du président de la Fed d’Atlanta, Dennis Lockhart, sur les prévisions économiques et la politique monétaire (14H15).
Parmi les valeurs, Renault gagnait 0,24% à 61,65 euros après l’obtention du feu vert des autorités pour construire une usine en Chine.
De son côté, Peugeot PSA Citroën perdait 1,20% à 11,96 euros. Le groupe "étudie la possibilité d’assembler de nouveaudes véhicules au Nigeria", où il possède une usine en sommeil.
Saint-Gobain (-1,15% à 36,57 euros) reculait. Le groupe a annoncé l’acquisition, pour un montant non indiqué, de la société allemande LS Kunststofftechnologie GmbH qui emploie 220 personnes et produit des composants polymères.
BNP Paribas était à l’équilibre (-0,02% à 52,72 euros) après avoir conclu un accord avec son homologue néerlandaise Rabobank pour lui racheter sa filiale polonaise, valorisée 1 milliard d’euros par cette transaction.
Enfin, Rémy Cointreau progressait de 3,13% à62,27 euros après l’autorisation par le conseil d’administration d’un programme de rachat d’actions.