La Bourse de Paris prend du recul (-0,20%) après une série d’indicateurs américains décevants
La Bourse de Paris a terminé en légère baisse mercredi (-0,20%), les investisseurs prenant du recul après une série d’indicateurs américains globalement décevants et des déclarations d’un responsable de la BCE qui suscitent des questions.
mercredi 26 novembre 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris prend du recul (-0,20%) après une série d’indicateurs américains décevants
L’indice CAC 40 a perdu 8,89 points à 4.373,42 points, dans un volumed’échanges faible de 2,5 milliards d’euros, rompant avec trois séances consécutives de hausse. La veille, il avait ainsi gagné 0,32%.
La cote parisienne a végété autour de l’équilibre une grande partie de la séance, mais l’importante salve de publications américaines plutôt décevantes, à la veille d’un jour férié aux États-Unis pour la fête de Thanksgiving, ont fait pencher la balance dans le rouge.
"Les statistiques américaines se sont révélées un peu décevantes dans leur globalité", a relevé Alexandre Baradez, un analyste de IG.
D’un côté, en octobre les commandes de biens durables ainsi que les dépenses et revenus des ménages ont augmenté mais de l’autre, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage ont aussi connu une hausse. L’inflation est pour sa part restée stable en octobre.
Par ailleurs, les déclarations du vice-président de la Banque centrale européenne , Vitor Constancio, qui a fait savoir que la BCE ne pourra pas décider avant le premier trimestre 2015 si des rachats d’actifs supplémentaires sont requis pour soutenir l’économie de la zone euro, ont suscité des interrogations.
"Le marché a capitalisé depuis vendredi sur des propos très accommodants et engageants de Mario Draghi, et le marché a clairement le sentiment que la BCE va aller plus loin, mais le discours de Vitor Constancio laisse un petit doute sur la question du calendrier", a expliqué M. Baradez.
Selon lui, "les investisseurs hésitent ainsi sur la capacité de la BCE à lancer un programme de soutien monétaire dès le début janvier 2015 ou va-t-elle d’abord faire le point au premier trimestre avant de passer à l’étape suivante ?".
"L’assimilation de ces informations couplée à des statistiques américaines mitigées a suffi aujourd’hui à créer un petit tassement et à entraîner la place parisienne dans une petite phase de consolidation", a-t-il souligné.
Du côté des valeurs, EDF est monté de 1,09% à 23,73 euros après la nomination officielle par l’Elysée de Jean-Bernard Lévy, ancien dirigeant de Thales, comme président directeur général du groupe énergétique.
Kering (+0,34% à 163,35 euros) a bénéficié d’un relèvement de recommandation à "neutre" contre "sousperformer" auparavant par le courtier Exane BNP Paribas.
LVMH s’est en revanche replié (-0,59% à 142,95 euros), pâtissant d’un abaissement de recommandation à "neutre" contre "acheter" auparavant par les analystes de Nomura, tout comme Lafarge (-2,09% à 57,27 euros), abaissé à "sousperformer" contre "superformer" auparavant par les analystes de la banque HSBC.
Orange a reculé (-1,45% à 13,63 euros). Le français Orange et l’allemand Deutsche Telekom ont confirmé mercredi mener des "discussions exploratoires" pour la vente de EE, leur filiale commune dans la téléphonie mobile au Royaume-Uni, au britannique BT Group.
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